MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions, les principaux indices ont clôturé en territoire positif dans le sillage du discours du président de la BCE, Mario Draghi. Le Dow Jones et le S&P 500, l’indice phare des gérants de fonds, ont atteint de nouveaux plus hauts après s’être adjugés respectivement 0.40% et 0.38% à 17 554.47 points et 2 031.21 points. Le Nasdaq de son côté a également progressé de 0.38% à 4 638.47 points.
Un peu plus tôt dans la journée, les places européennes avaient également profité du vent d’optimisme insufflé par la BCE. Le CAC 40 a ainsi progressé de 0.46% à 4 227.68 points, tout comme le DAX de 0.66% à 9 377.41 points. Le FTSE a grappillé 0.18% à 6 551.15 points. Les opérateurs de marché ont bien accueilli le ton jugé « accommodant » de Mario Draghi qui a précisé pouvoir envisager de nouvelles mesures, si les dernières prises n’étaient pas suffisantes pour relancer l’économie et l’inflation.
Les investisseurs se tournent aujourd’hui vers les chiffres de l’emploi américain avec optimisme, suite à l’enquête de l’ADP sur l’emploi privé aux Etats-Unis, qui a fait état de la création de 230k postes contre 220k attendu. De plus, les investisseurs ont très bien accueilli les données concernant la productivité américaine qui, bien qu’inférieur au précédent trimestre, est sortie au-delà des attentes.
La Bourse de Tokyo ce matin a profité de cet élan positif sur les marchés pour progresser de 0.52% à 16 880.38 points et soutenue notamment par les valeurs exportatrices qui profitent du recul de la devise nippone.
Dans le sillage de Wall Street, les places européennes sont attendues en territoire positif ce matin avec les chiffres de l’emploi américain qui seront particulièrement suivis et qui sont maintenant attendus au-delà du consensus.
FOREX
Sur le marché des devises, l'euro est tombé à un plus bas de plus de deux ans face au dollar, après les déclarations du président de la Banque centrale européenne. Mario Draghi, a annoncé qu’il allait poursuivre son engagement en faveur de la relance et que l’institution européenne était prête à mettre en œuvre des mesures supplémentaires si nécessaire.
La BCE renforce clairement son engagement à faire plus si nécessaire par rapport aux attentes du marché. L'euro a diminué de 0,8% à $ 1,2381, le niveau le plus faible depuis Août 2012.
A Francfort, Mario Draghi a déclaré aux journalistes que le programme obligataire d'achat par la banque centrale allait durer au moins deux ans et avec des prêts ciblés, la BCE compte déplacer son bilan vers les niveaux de début 2012. Le dollar efface les dernières pertes après la forte baisse des demandes d'allocations chômage.
Hier à Washington, le département du Travail a annoncé une baisse plus forte qu’attendue des inscriptions au chômage, qui ont diminué de 10.000 à 278 000 pour la semaine dernière. Les prévisions tablaient sur 285.000 inscriptions.
Les économistes prédisent pour la fin du mois un taux de chômage à 5,9%, qui serait le plus bas depuis Juillet 2008.
Les données économiques aux Etats-Unis ont été relativement encourageantes ces derniers temps. Les cambistes s’attendent à ce que la Fed relève ses taux en juin. Contrairement à la BCE , la Réserve fédérale se rapproche de la hausse des taux d'intérêt après avoir terminé son programme d'achat d'actifs le mois dernier.
Outre-Manche, la livre britannique se stabilisait face à la monnaie unique européenne, aux environs de £ 0,7815 pour un euro ce matin. En revanche, la monnaie britannique poursuivait son repli face au dollar, à $ 1,5833 évoluant à des plus bas depuis mi-septembre 2013.
Face à la devise japonaise, la monnaie unique enregistrait une baisse de 0,3 pour cent à ¥ 142,74, après avoir atteint un plus haut niveau depuis 10 mois plus tôt dans la journée à 144,20 yens. Face à la devise américaine, le yen a chuté de 0,2 pour cent par rapport au dollar à 115,30 .
MATIÈRES PREMIÈRES
La tendance sur le pétrole reste déprimée. Le Brent échéance décembre a perdu 56 centimes à $82.30. Hier, celui-ci s’était déjà dégradé de 9 centimes à $82.36. Le volume de tous les contrats à terme négociés était d’environ 2% en dessous de la moyenne des cent jours. Le WTI lui, a chuté de 44 centimes à $77.47 le baril. Le prix a baissé de 3.6% cette semaine. La prime entre les deux barils était de $4.70 ce matin.
Les contrats à terme sur le pétrole brut ont perdu du terrain en début de séance en Asie, après avoir déjà reculé à la suite de la baisse des prévisions de l'OPEP concernant la demande pour son brut. Les investisseurs ont toujours les yeux rivés sur la prochaine réunion le 27 novembre à Vienne qui dictera la tendance des prix sur les marchés pétroliers.
Sur les métaux précieux, l’once d’or est tombée à un nouveau plus bas aujourd’hui sur $1132.12, un niveau jamais atteint depuis plus de quatre ans. Les prix baisseront à $1000 l’once si le rythme de la croissance américaine devait continuer à s’accélérer selon les analystes de différentes banques. Les chiffres de l’emploi américain cet après-midi permettront de confirmer ou non la tendance baissière sur l’or. Rappelons que l’once est vendue massivement déjà depuis deux semaines avec pour principale cause l’appréciation du dollar.