La flambée des taux longs américains après la Fed ? Une nouvelle mine d’opportunités ! Qu’est ce que vous croyez ?
Eh bien, commençons par les « bonnes nouvelles » : le CAC40 refranchit les 4800 (ce qui efface les 0,7% de pertes de a veille) puis inscrit dans la foulée un nouveau record annuel à 4814 points.
Pour justifier cet optimisme, il suffit d’évoquer la hausse de +1,8 points du PMI manufacturier français de décembre, à 53,5 points… et la fête ne serait pas complète sans l’envolée de valeurs bancaires (+3 à +3,5% sur Société Générale (PA:SOGN), BNP Paribas (PA:BNPP), etc.).
Maintenant les « mauvaises nouvelles » (nous les évoquons de façon totalement anecdotique puisqu’elles n’ont aucun impact sur la tendance) : les taux longs se retendent brusquement alors que les prix à la production américaine ont progressé de +0,4% en séquentiel (par rapport à octobre) et l’inflation grimpe de +1,8% en « core » (hors énergie), ce qui n’est plus très éloigné de l’objectif des +1,9% de la Fed pour 2017.
Les marchés obligataires semblent en conclure que l’inflation ira bien au-delà des 2% bien plus tôt que prévu et que la Fed ne pourra se limiter aux 2 hausses de taux évoqués implicitement en 2017.
Les T-Bonds voient leur rendement s’envoler au-delà des 2,50% et jusque vers 2,60% (nouveau zénith annuel) tandis que celui du « 30 ans » revenu dans un 1er temps à 3,09% mercredi caracole désormais au delà des 3,25%.
En d’autres temps, une telle volte face du secteur obligataire aurait tétanisé les indices boursiers et plombé le secteur immobilier… mais pas en 2016, et surtout pas à la veille de la journée des « 4 sorcières »: le Bund 2026 (0,36% contre 0,3% mercredi soir) affiche ce matin son plus grand écart de rendement par rapport aux T-Bonds US depuis 1990 (soit 225 points).
La seule réaction des opérateurs c’est: chouette, on va se gaver sur les « spreads », c’est tout bon pour les banques (traduction: elles peuvent emprunter à zéro auprès de la BCE et gagner facile +250 points sans aucun risque).