Les records continuent de tomber en rafale à Wall Street. Il n’y avait pas de suspens en préouverture concernant l’établissement de nouveaux plus-hauts absolus mais il restait à inscrire des scores symboliques, de ceux qui seraient repris au Journal de 20h.
Le job a été bien fait puisque moins d’un quart d’heure après l’ouverture, le Dow Jones a franchi la barre des 19000, le S&P 500 celle des 2200 (facile, l’indice avait clôturé à 2.198 la veille). Reste le Nasdaq auquel il manque encore 0,2% pour « accrocher » les 5400.
Et le Russell 2000 (le « R2k »), eh bien il aligne une 13e séance de hausse et un 7e record absolu consécutif.
Mais n’allez pas croire qu’il règne une atmosphère de liesse et d’ivresse des sommets à Wall Street comme en 1999 ou durant l’été 2007. C’est une spirale haussière, mais sans émotion: les « automates » de trading sont à la manoeuvre et instaurent un phénomène de hausse auto-entretenue, complètement déconnectée des taux, du dollar, des profits futurs.
C’est un jeu vidéo, nous assistons à un « cyber-rallye ».
Il suffisait de glisser une (grosse) pièce dans la fente le 9 novembre et la « machine à sous » fait le travail toute seule.
Plus aucun raisonnement économique cohérent ou rationnel ne peut empêcher les cylindres de tourner ni les lumières de clignoter… sauf à couper le courant. C’est-à-dire les flux de liquidités.
Avec des taux à 1,8% sur 5 ans et 2,3% à 10 ans, tout aurait déjà dû disjoncter ! On voit des étincelles et de la fumée… mais la « machine à sous » vit encore. Chacun espère le jackpot !