Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Dans ce contexte de hausse des taux, les stars du secteur comme Netflix (NASDAQ:NFLX), Snap (NYSE:SNAP) ou Meta sont en mauvaise posture. Ce n’est pas le moment de se repositionner sur la tech.
Décidément, 2022 est une année bien compliquée pour les acteurs de la tech américaine. Le Nasdaq perd 28% depuis le début de l’année et les valorisations de certaines ex-stars sont en chute libre.
Prenons par exemple Netflix…
Le spécialiste du streaming a perdu plus de 70% depuis le 1er janvier, revenant à une valorisation de 80 milliards de dollars. Concurrence de plus en plus rude, chute des abonnés, interrogation sur le business model avec sans doute l’apparition de la publicité – pourtant tant décriée par la direction il y a encore quelques mois…
Rien n’a été épargné au géant américain sur lequel il apparaît difficile de se positionner pour jouer un rebond technique. Les fonds essuient perte sur perte à l’image du fonds américain Pershing Square (NYSE:SQ) Capital Management qui vient de perdre 400 millions de dollars sur cette position.
Snap plonge…
L’onde de choc est terrible également pour les actionnaires de Snap qui perd 43% en l’espace d’une seule séance en raison d’un sérieux avertissement. Le célèbre réseau social a indiqué que ses revenus du deuxième trimestre seraient inférieurs à la fourchette basse prévue jusqu’ici.
En fait, une hausse de 20% à 25% des ventes du groupe était attendue, avec un Ebitda situé entre 0 et 50 millions de dollars… Mais la dégradation des conditions macro-économiques devrait entraîner une nette dégradation des comptes, ce qui pourrait pousser le groupe dans le rouge. Compliqué donc pour un groupe qui, en avril dernier, avait déjà annoncé une perte de 360 millions de dollars au titre du premier trimestre.
En baisse de 72% depuis le début de l’année, Snap voit sa valorisation tomber à 17 milliards de dollars…
… Et entraîne Meta dans sa chute
Et le pire c’est qu’elle a entraîné un vent de panique sur les réseaux sociaux avec de fortes baisses comme par exemple Meta Plaforms, ou – pardonnez-moi – Facebook (NASDAQ:FB), en recul de plus de 7% suite à cette annonce et dont la valorisation est revenue sur des niveaux de 410 milliards de dollars suite à une chute du titre de plus de 46% depuis le début de l’année. L’action est même revenue sur un PER de 14, ce qui la rend de plus en plus abordable.
D’ailleurs, suite à cette forte baisse, le Nasdaq dans son ensemble est revenu sur des niveaux de valorisation plus attractifs avec un PER de 20 en moyenne. Mais attention, les secousses sont loin d’être terminées dans ce contexte de hausse des taux que l’on connaît.
Patience donc avant de racheter en masse les techs américaines…