Le réal brésilien poursuit son rebond sur le marché des changes. En cours de séance hier, il est passé pour la première fois depuis le mois de novembre sous la barre symbolique des quatre réais pour un euro.
Comme nous l’expliquions dans notre article de ce mardi 8 mars (Est-ce le moment de revenir sur les actifs brésiliens?), les marchés souhaitent un changement de régime politique au Brésil, plongé dans la plus grave récession des vingt cinq dernières années.
Au fil des interpellations de personnes proches du pouvoir, la bourse brésilienne et sa devise s’apprécient. Ce fut une nouvelle fois le cas hier, après l’annonce de la mise en détention provisoire de l'ex-président du pays Luiz Inacio Lula da Silva. La bourse de Sao Paulo a clôturé en hausse de 1,86% tandis que le réal passait brièvement sous les quatre réais pour un euro.
Les procureurs de Sao Paulo réclament des poursuites pénales pour "occultation de patrimoine à l’égard de l’ancien président". En outre, ils estiment que Lula a porté atteinte à l’ordre public, en appelant vendredi dernier la population à descendre dans les rues pour dénoncer la « persécution judiciaire » dont il se dit être victime.
Luiz Inacio Lula da Silva, fondateur du parti au pouvoir et ancien président du Brésil de 2003 à 2010, voit de la sorte s’éloigner un peu plus la perspective de sa candidature à la présidentielle de 2018.
Investir dans une obligation AAA en réal brésilien
L'investisseur confiant dans un rebond à long terme du réal brésilien pourrait envisager de placer une partie de son épargne dans une obligation notée AAA, qui limite donc le risque à l’évolution de la devise.
Parmi les possibilités, il y a l’obligation de la banque publique allemande KfW (10% - 2018). Elle se traite à 99,50% du nominal et propose un rendement annuel de 10,20% (coupure de 5.000 réais).