Les inquiétudes suscitées par la débâcle boursière de Glencore en début de semaine se sont répercutées sur l'ensemble des valeurs liées de près ou de loin aux matières premières. En tant que premier sidérurgiste mondial, ArcelorMittal n’y a pas échappé.
C’est la publication d’une note de la banque britannique Investec sur l’endettement des entreprises actives dans le secteur qui a mis le feu aux poudres.
Selon l’analyste, la dette de 29,6 milliards de dollars du groupe Glencore, spécialisé dans le négoce et la production de matières premières (métaux, minerais, produits agricoles…), pourrait mettre en péril l’existence de la compagnie si les cours des matières premières demeurent aussi déprimés.
ArcelorMittal, qui a cumulé plus de 7,3 milliards de dollars de pertes nettes entre 2012 et 2014 et qui doit faire face à une dette de 16,6 milliards, a également été malmené en bourse cette semaine.
Une grosse partie de la dette du groupe dirigé par le milliardaire indien Lakshmi Mittal est d’ailleurs faite d’obligations en euros et en dollars.
Parmi d’autres, citons la tranche 3% - 2021 par coupure de 100.000 euros. Elle affiche un rendement annuel de 6%, sur base d’un cours de 86% du nominal. En dollars, le rendement de l’obligation 5,125% - 2020 dépasse allègrement les 7%, compte tenu d’un cours actuel de 91% du nominal. La coupure est fixée à 2.000 dollars.
La dette d’ArcelorMittal est classée dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s (rating "BB").