Marchés Actions :
Les principales places boursières sont repassées en territoire positif, malgré un volume d’échanges étriqué et un contexte géopolitique invitant à la prudence. En France, le CAC 40 a progressé de 0,58% à 4.536,07 points, dans un volume d’échanges limité à 2,7 milliards d’euros, à comparer avec une moyenne 2014 de 3,3 milliards. L’indice parisien s’est vu porter principalement par BNP Paribas (PARIS:BNPP) et Essilor (PARIS:ESSI). L’action de la banque progresse de +1,22% à 52,21 euros en confirmant sa reprise après la chute causée par le procès légal aux Etats Unis. En effet, la banque risque jusqu'à 10 milliards de dollars d'amende pour avoir réalisé des transactions en dollars avec des pays placés sous embargo américain. Quant à Essilor, le géant français des lentilles ophtalmiques finit en tête du Cac 40 en gagnant 2,65% à 79,83 euros. De l’autre côté de la monnaie, Alstom (PARIS:ALSO) recule de 1,24% à 28,965 euros au lendemain de la présentation d’une offre de rachat commune de Siemens (XETRA:SIEGn) et Mitsubishi Heavy Industries (TOKYO:7011) (MHI) jugée décevante par les investisseurs.
Outre-Atlantique, les indices de Wall Street ont profité des annonces économiques pour finir dans le vert, malgré la crise iraquienne. L'indice Dow Jones a fini sur un gain de 27,48 points, soit 0,16%, à 16.808,49. Le S&P 500 a pris 4,21 points, soit +0,22%, pour finir proche de son record, à 1.941,99 points. Enfin, le NASDAQ Composite a grimpé de son côté de 16,12 points (+0,37%) à 4.337,234. Ces résultats ont été catalysés par les prix à la consommation qui ont augmenté de 0,4% en mai, soutenus par la plus forte hausse (+0,5%) des prix alimentaires depuis août 2011, confirmant une remontée progressive des pressions inflationnistes. Il s’agit de résultats encourageants pour la première économie mondiale, étant donné qu’inflation rime souvent avec croissance économique.
Ainsi, cette annonce permet aux investisseurs d’avoir un regard plus serein sur la réunion de la Réserve Fédérale étasunienne. A priori, la Fed annoncera, pour la cinquième fois, une réduction du rythme des achats d’actifs de 10 milliards de dollars, à 35 milliards et pourrait donner des indices sur la remontée des taux directeurs. Par ailleurs, la Fed dévoilera ses nouvelles projections d’inflation et de croissance pour 2015 et 2016. En mars, son estimation médiane pour la croissance à la fin 2016 est passée à 2,25 %, contre 1,75 % en décembre.
Avec ce grand rendez-vous en perspective, les marchés sont attendus à la hausse. A quelques minutes avant l’ouverture, le CAC 40 pourrait ouvrir en hausse de 0,1%, tandis que le DAX et le FTSE seraient en mesure de progresser 0,2%.
Forex :
Hier, les cambistes ont suivi avec attention l’indice des prix à la consommation au Etats-Unis qui a affiché une progression de 0,4%, soit son plus haut niveau de progression depuis le mois de février. Cette statistique publiée un jour avant la décision de la Fed, a suscité un regain d’intérêt du dollar de la part des investisseurs.
Ainsi, pour la journée d’hier, la monnaie unique européenne s’est dépréciée face au dollar. En effet, le cross EUR/USD a reculé de près de 50 pips et est repassé en dessous des 1,35$. Depuis la fin de la journée, l’EUR/USD reste dans un cannal horizontal compris entre 1,3538 1,3548$ depuis cette nuit, et 1.3510$ - 1.3585$ depuis plusieurs jours. Actuellement le cross se traite à 1,3543$, soit en dessous de son actuel point pivot fixé à 1,3556$.
Le billet vert s’est également apprécié face au yen. En effet, l’USD/JPY a évolué en territoire positif tout au long de journée d’hier et prolonge actuellement son trend haussier. Le cross tend actuellement vers sa résistance 1 fixée à 102,31 yens et vient de dépasser le seuil symbolique des 102,20 yens.
Après avoir reculé face au franc suisse, le dollar a réussi à reprendre des couleurs. Le cross USD/CHF a rebondi sur le niveau 0,8964 CHF et s’est dirigé vers les 0,9000 CHF.
Matières premières :
Au chapitre des matières premières, les deux pétroles de référence évoluent en ordre dispersé ce matin. LeWTI grappille 0,08% à 106,45$ tandis que le Brent cède 0,28% à 113,13$. Le Brent est tombé d’un plus haut en neuf mois suite aux spéculations sur une non-propagation des violences aux principales zone productrices de pétrole, à savoir la région sud, en Irak. Les militants islamistes ont combattu contre l’armée dans une ville proche de Bagdad, alors que les Etats-Unis envisagent des options pour éviter au deuxième pays producteur de l’OPEP de voir sa production fortement diminuer. Les troupes kurdes ont pris le contrôle d’une zone de production pétrolière près de Kirkouk suite à son abandon par l’armée la semaine dernière. Les investisseurs restent attentifs à l’évolution du conflit mais ne semblent pas vouloir projeter le Brent sur un nouveau plus haut. Rappelons que le Brent a progressé de 4,4% la semaine dernière, soit la plus forte progression depuis Juillet dernier.
Du côté des métaux précieux, c’est une journée rouge qui commence, l’or abandonnant près de 0,24% et s’échange donc proche des 1 267,59$, et l’argent cédant 0,26% à 19,69$. Le métal jaune continue de s’échanger en dessous de son niveau le plus haut en trois semaines avant la fin de la réunion de la FED aujourd’hui.