Les marchés devraient repartir de l'avant après une première séance timide
MARCHÉS ACTIONS
Les marchés américains ont nettement rebondi hier, notamment portés par le secteur de l’énergie. Les évènements tragiques survenus à Paris vendredi dernier n’ont pas eu d’impact sur le moral des investisseurs. Wall Street a d’ailleurs enregistré sa plus forte progression depuis le 22 octobre dernier.
Dans ce contexte, le Dow Jones prenait 1,38% à 17 483,01 points. De son côté, le Nasdaq gagnait 1,15% à 4 984,62 points. Enfin, l’indice élargi, S&P 500, progressait de 1,49% à 2 053,19 points.
Malgré la progression des indices, les valeurs liées au tourisme et au transport ont été pénalisées. Ainsi, les compagnies aériennes Delta Airlines et American Airlines ont perdu respectivement 2,16% et 1,43%. De son côté, l’agence de voyage en ligne, Expedia, lâchait 2,13%. En revanche, les valeurs du secteur de l’énergie se démarquaient nettement. Exxon et Chevron étaient en tête de l’indice Dow Jones avec des performances de respectivement 3,59% et 4,38%.
Les marchés asiatiques se rattrapaient ce matin. L’indice Nikkei affichait une hausse de 1,22% à la clôture. Les bourses asiatiques ont été soutenues par la bonne séance des marchés américains alors que les valeurs exportatrices ont profité de la vigueur du dollar et donc de l’affaiblissement du yen.
Les marchés européens devraient suivre le mouvement de Wall Street et des marchés asiatiques. Sur le plan macroéconomique, les investisseurs seront attentifs à la publication de l’indice Zew ce matin à 11h. Il conviendra également de surveiller les valeurs du secteur de l’automobile après l’annonce du ralentissement des immatriculations de voitures neuves en Europe le mois dernier.
FOREX
L'euro continuait de baisser mardi face au dollar après des indications sur un probable renforcement de la politique d'assouplissement monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). La BCE réfléchit à de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire qui pourraient s'ajouter à son programme actuel de rachats d'actifs.
Vers 8h30, heure de Paris, la monnaie unique européenne valait 1,0663 dollar contre 1,0687 dollar lundi vers 23H00. L'euro restait stable malgré un léger recul face à la monnaie nippone, à 131,50 yens contre 131,64 yens lundi soir.
Le dollar montait face à la devise japonaise à 123,39 yens contre 123,18 yens lundi.
La zone euro a vu sa croissance légèrement ralentir au troisième trimestre avec un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 0,3% contre 0,4% au trimestre précédent, selon des données publiées vendredi. Depuis octobre 2013, la BCE a abaissé ses taux directeurs à des niveaux historiquement bas, mis à disposition des banques des prêts très bon marché en grande quantité et racheté depuis mars quelque 60 milliards d'euros de dettes sur les marchés dans le cadre de son programme d'assouplissement quantitatif.
Ces mesures ont pour but de soutenir l'activité économique mais comme elles se traduisent par des injections de liquidités dans le système financier de la région et tendent donc à diluer la valeur de la monnaie unique européenne.
De plus, les valeurs refuges comme le dollar sont recherchées car les attentats à Paris ont apporté une nouvelle dimension aux incertitudes sur les marchés. Revendiqués par les djihadistes de l'État islamique, les attentats de vendredi soir sont, avec plus d'une centaine de personnes tuées, les plus meurtriers depuis plus de dix ans sur le sol européen, et attisent les interrogations sur les conséquences internationales des conflits au Moyen-Orient, en premier lieu en Syrie et en Irak.
Les investisseurs continuent donc à prendre position par rapport à la Réserve fédérale (Fed) et à la BCE, qui publieront toutes deux cette semaine les compte-rendus de leurs dernières réunions de politique monétaire. De plus en plus de cambistes s'attendent à ce que la Fed relève en décembre ses taux pour la première fois depuis 2006 et attise ainsi l'attrait du dollar.
Vers 8h30, la livre britannique était stable face à la monnaie unique européenne, à 70,20 pence pour un euro, et baissait face au dollar, à 1,5180 dollar pour une livre.
La devise suisse se stabilisait face à l'euro, à 1,0784 franc pour un euro, mais baissait face au billet vert, à 1,0115 franc pour un dollar.
MATIÈRES PREMIÈRES
Journée d’hésitation sur le marché du brut hier après un début de séance en hausse de près de 1,5%, les cours du brut se sont retournés pour perdre 1% et atteindre les 40$, support psychologique, aux alentours de 16h. En fin de journée le baril de pétrole a terminé en hausse de 3,24% pour venir au contact des 42,03$.
Ce matin, les deux barils sont orientés à la baisse. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future décembre «Light Sweet Crude » est en baisse de 0,42% à 41,57$. A Londres, le Brent de la Mer du Nord, même échéance, lâche 0,68% à 44,48$.
En ce milieu de semaine, les investisseurs guettent les chiffres concernant la variation des stocks de brut de la semaine dernière, un indicateur avancé de la consommation et de la production aux Etats-Unis. Ce soir, une première estimation des stocks sera publiée par un organisme indépendant avant d’être officialisée par un organe gouvernemental dès demain après-midi. Les analystes tablent sur une hausse de 1,6 million de barils contre une hausse de plus de 4 millions la semaine dernière.
Après une hausse des métaux précieux suite aux attentats survenus à Paris vendredi dernier, l’once d’or perd du terrain ce matin à 1 077$, en baisse de 0,56%. L’argent est également en baisse à 8h45, et lâche 0,40% à 14,17$. De même, ce matin, du côté des métaux non ferreux, le métal rouge continue son inexorable chute engagée depuis plusieurs semaines déjà. Le cuivre perd 1,31% pour venir au contact des 2,08$.