MARCHÉS ACTIONS
La réponse est « Non ». L’évènement du week-end tant attendu a donc vu les Grecs décliner les propositions des créanciers avec plus de 61% de votes contre lors du référendum qui s’est tenu hier. Ce résultat aussi fort contraste avec les derniers sondages en fin de semaine dernière. C’est donc une victoire éclatante pour le Premier Ministre grec, Alexis Tsipras. L’heure est maintenant aux discussions entre les membres de l’Eurogroupe sur le maintien ou non de la Grèce dans la zone Euro. Le risque d’un Grexit s’est accentué et les conséquences de cet échec de la zone euro sont difficilement quantifiables. Avant un nouveau sommet au sein de la zone euro pour tenter de prendre les mesures nécessaires, Angela Merkel, Chancelière allemande, retrouvera François Hollande aujourd’hui pour s’entretenir sur cet épineux dossier. Entre la réticence de l’Allemagne et le souhait de la France de voir les négociations reprendre, la reprise des négociations avec la Grèce se révèle incertaine.
Sauf surprise, la BCE devrait, pour le moment, maintenir le plafond de l’ELA (plafond des liquidités d’urgence) aux banques grecques d’un montant de 89 milliards d’euros. Toutefois, le seul maintien de ce plafond ne devrait pas permettre aux banques de rouvrir leurs portes, seulement de « survivre » pour le moment. Le conseil des gouverneurs de la BCE se réunira aujourd’hui pour confirmer le maintien de ce plafond.
Ce matin, les principales places européennes sont attendues en fort recul à l’ouverture suite au référendum. Il y a quelques minutes, la Bourse de Tokyo a lâché 2.08% à 20 112.12 points. A noter également, que le Ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, a démissionné ce matin, pour « ne pas gêner » la reprise des discussions. Cette semaine, le bal des résultats d’entreprises reprendra aux Etats-Unis avec Alcoa (NYSE:AA) mercredi.
FOREX
La monnaie unique parvient à limiter la baisse face au billet vert après les résultats du référendum sur le plan d’aide de l’Europe et du FMI. Les cambistes attendent la suite du scénario alors qu’une période d’incertitude s’ouvre pour l’Europe. La réponse du peuple grec à ce référendum pourrait amener la Grèce à sortir de la zone euro. Les négociations devraient néanmoins reprendre entre la Grèce et ses créanciers. Yanis Varoufakis, le Ministre des Finances grec, a annoncé ce matin sa démission pour faciliter les discussions. Les regards se tournent désormais vers la Banque Centrale Européenne qui apparaît désormais comme l’un des seuls acteurs à pouvoir limiter toute crise en Europe.
Ce matin, la monnaie unique s’échange contre 1,1050 dollar et se négocie face à la devise britannique proche de 0,7086 pence. Le billet vert, quant à lui, atteint 1,5584 dollar contre la livre sterling. Du côté de la devise nippone, le billet vert atteint 122,50 yens tandis qu’un euro se traite contre 135,38 yens.
Côté indicateurs, les commandes à l’industrie en Allemagne ont enregistré un recul moins fort que prévu sur le mois de mai en baissant de 0,2% par rapport au mois précédent. Aujourd’hui, les investisseurs suivront également la publication de l’ISM non manufacturier aux Etats-Unis qui sera dévoilé en début d’après-midi.
MATIÈRES PREMIÈRES
Il n’y a pas eu de cotation du baril de brut vendredi dernier en raison de l’independance day aux Etats-Unis. Cependant le baril de Brent de la mer du Nord continuait de coter sur l’ICE. Vers 20h, vendredi soir, le baril de Brent accusait une lourde perte de 2,82% à 60,32$ en baisse de 1,75$ sur la séance.
Ce matin, les deux barils sont en nette baisse suite au « non » au référendum grec. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future août « Light Sweet Crude » lâche 3,41% à 55,02$. A Londres, le pétrole Brent de la mer du Nord, sur l’Intercontinental Exchange (ICE), même échéance, est en baisse de 0,93% à 59,73$.
L’incertitude sur le dossier grec plonge les investisseurs dans l’inconnu. Cependant les investisseurs sur le pétrole ont le regard tourné en direction de Vienne où se tient actuellement la dernière journée concernant les négociations entre l’Iran et les pays occidentaux. Si un accord est trouvé avant cette nuit alors l’Iran pourrait de nouveau relancer ses exportations et doubler sa production dans les prochains mois.
Malgré le retour du risque sur les marchés financiers et la possibilité de la sortie de la Grèce de l’Union Européenne, on n’observe aucune réaction positive sur l’or. L’once d’or est en baisse de 0,09% à 1 166$. L’once d’argent continue sa chute engagée la semaine dernière. L’once d’argent livraison septembre 2015 est en baisse plus prononcée de 0,69% à 15,54.
Du côté des métaux, le cuivre subit des dégagements ce matin, avec une chute de 2,60% à 2,55$ et revient sur les niveaux du début d’année.