MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions, les principaux indices à travers le monde ont clôturé en territoire positif, à l’exception du Nasdaq qui a cédé 0.06% à 4 620.72 points, les marchés saluant notamment la victoire des républicains aux Etats-Unis. En effet, ces derniers ont réussi à récupérer le bon nombre de sièges pour contrôler le Sénat, ce qui laisse suggérer un avenir plus favorable aux entreprises, et tout particulièrement celles liées au secteur énergétique. Le Dow Jones et le S&P 500 côtoient des niveaux records à présent avec une progression respectivement de 0.58% et 0.57% à 17 484.53 points et 2 023.57 points. L’autre événement qui a rassuré les marchés provient de la publication du résultat de l’emploi américain dans le secteur privé par l’ADP qui montre la création de 230k contre 220k attendu. A noter que le rebond effectué par le baril de pétrole, après ses fortes chutes les derniers jours, a été favorable aux pétrolières, qui « pèsent lourd » au sein des indices américains.
Un peu plus tôt dans la journée, les indices européens avaient également fortement rebondi, le CAC 40 s’adjugeant notamment 1.98% à 4 208.42 points, tout comme le DAX et le Footsie qui progressent respectivement de 1.63% et 1.32%.
Il y a quelques dizaines de minutes, la Bourse de Tokyo a souffert en concédant 0.86% à 16 792.48 points après plusieurs séances de forte progression suite à l’annonce de la BoJ Vendredi dernier. Rappelons que la BoJ a mis en place de nouvelles mesures de soutien à l’économie, notamment en augmentant fortement son volume de rachat d’actifs de 20 milliards de dollars.
Selon les dernières indications disponibles, les principales bourses européennes sont attendues en léger repli ce matin à l’ouverture, avant la conférence mensuelle du président de la BCE, Mario Draghi. Ce dernier semble sous pression alors que certaines voix s’élèvent contre la gestion de sa politique et face à une Allemagne toujours réfractaire à enclencher plus de mesures de soutien à l’économie.
FOREX
Sur le marché des devises, la monnaie unique baissait face au dollar mercredi, toujours sujette aux inquiétudes persistantes concernant la santé de l'économie de la zone euro sur fond de rumeurs de dissensions au sein de la Banque centrale européenne.
La croissance de la zone euro ne devrait pas dépasser 0,8% cette année et 1,1% en 2015, selon les prévisions économiques d'automne rendues publiques mardi par la Commission, qui s'est ainsi montrée nettement plus pessimiste qu'au printemps dernier. Les inquiétudes concernant la France étaient accentuées mercredi par le fait que l'activité dans le secteur privé dans le pays, industrie et services confondus, a poursuivi sa contraction en octobre. Pour le cabinet Markit, qui publie les indices PMI composite, la situation en France est préoccupante, et le fait que la croissance de l'activité privée a montré des signes d'essoufflement en octobre dans l'ensemble de la zone euro témoigne d'une "économie chancelante semblant pencher davantage du côté de la détérioration que d'un regain de dynamisme".
Dans ce contexte, les cambistes attendent avec prudence la décision de politique monétaire de la BCE jeudi, et cette prudence a encore été renforcée mardi par des rumeurs selon lesquelles Mario Draghi, le président de la BCE, serait mis en difficulté par plusieurs banquiers centraux en zone euro. Les cambistes seront ainsi particulièrement attentifs à la conférence de presse de M. Draghi suivant la décision de politique monétaire de la BCE.
De son côté, le dollar tirait parti jeudi de la victoire des républicains lors des élections de mi-mandat aux États-Unis.
En effet, le Sénat et la Chambre des représentants tenus par les républicains tandis que la présidence revient aux démocrates est une situation créant une sorte de blocage, il serait donc peu probable de voir des changements de politique significatifs dans les deux ans à venir jusqu'à la prochaine élection présidentielle. Mercredi, le dollar profitait aussi de l'annonce d'une hausse plus forte qu'attendu des créations d'emplois dans le secteur privé aux États-Unis en octobre, avec 230.000 nouveaux emplois. Les cambistes sont particulièrement attentifs à ces données car la Réserve fédérale américaine (Fed) fait de l'amélioration notable et pérenne du marché du travail la condition d'un éventuel resserrement monétaire. En attendant, les cambistes décortiqueront aussi jeudi les demandes hebdomadaires d'allocations chômage.
Ce jeudi, la paire majeure du forex s’échange aux environs de $1,2511.
Outre-Manche, la livre sterling a cédé du terrain face au dollar après la publication de l’indice Markit des directeurs d'achat (PMI) inférieur aux attentes et à son plus bas niveau depuis mai 2013 dans le secteur des services au mois d'octobre. Il a atteint 56,2 points après 58,7 points en septembre. Les économistes attendaient en moyenne 58,5 points. Suite à cette annonce, la livre perdait jusqu'à 0,84%, s'échangeant à 1,58688 dollar, son plus bas niveau depuis un an. Ce matin le cable évolue autour de $1,5986 et la paire EURGBP aux environs de £ 0,7822.
Le dollar a atteint son plus haut niveau face au yen depuis sept ans, stimulé par des signes de vigueur de l'économie américaine et les élections de mi-mandat qui ont vu les républicains prendre le contrôle du Sénat .
La monnaie du Japon a, pour sa part, baissé par rapport à la plupart de ses concurrents les plus importants après que le gouverneur de la Banque du Japon, Haruhiko Kuroda a dit qu'il ne voyait pas de limite aux étapes pour vaincre la déflation.
Ainsi le billet vert s’échange aux environs de 114,37 yens ce matin et l’euro à 143,06 yens.
MATIÈRES PREMIÈRES
Le WTI revient dans le vert ce jeudi, après avoir rebondi mercredi soir à New York.
Le WTI sur le contrat décembre était à $78.91 le baril en hausse de 23 centimes de matin. Celui-ci a grimpé de $1.49 à $78.68 hier après avoir touché un plus bas à $76.47. Il y a eu peu de contrats échangés, le volume était de 46% inférieur à la moyenne des 100 jours. Le Brent lui était en hausse de 15 centimes à $83.10 le baril, la prime avec le WTI s’est contractée à $4.21.
Les acheteurs ont été soutenus par des informations au sujet d'attaques sur les champs pétroliers libyens qui ont entraîné une baisse de plus de 30% de la production journalière, et l'annonce d'une explosion sur un oléoduc saoudien. Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Rafael Ramirez, qui représente son pays auprès de l'OPEP, a rencontré le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Naimi. Il aurait déclaré que l’effondrement des prix était une préoccupation pour tout le monde sans pour autant annoncer une baisse de la production.
C’est sur les statistiques que tout s’est joué, la hausse moins forte que prévue des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière a dopé les prix. Les stocks ont augmenté de 460 000 barils soit un chiffre inférieur au consensus.
Sur les métaux, l’or est massivement vendu sur les marchés depuis maintenant quelques semaines, l’appréciation du dollar ne profite pas au métal jaune. Le contrat décembre sur l’or a diminué de 0.2% à $1144 l’once après avoir connu un plus bas sur les $1137.10. Les placements dans le SPDR Gold Trust ont diminué pour une deuxième journée hier, atteignant la plus faible valorisation depuis Septembre 2008. En effet, près de 1.9 milliards de dollars de valeur ont été effacées dans le fonds de métaux précieux.