🚀 Notre IA superforme en mai. PRFT fait +55% en 16 jours ! Les choix de juin arrivent.Voir actions

Les marchés, nerveux, attendent et espèrent un geste fort de la BCE

Publié le 09/01/2015 15:39
JP225
-
RUBFIX=RTS
-
MS
-
CL
-
IXIC
-

Marchés actions :

Après avoir débuté la semaine sur une tendance baissière les marchés ont réussi à se redresser sur fond d’anticipation d’une action de la Banque centrale européenne pour enrayer la déflation qui menace la zone euro. La question Grecque a refait surface et pénalisée les marchés en début de semaine. La Chancelière allemande a en effet laissé planer le doute en se disant prête, le week-end dernier, à laisser sortir la Grèce de la zone euro si la gauche radicale prenait le pouvoir dans le pays lors des élections législatives qui se tiendront le 25 janvier prochain.

La faiblesse des cours de l’or noir et les chiffres économiques ont également pesé sur la tendance en début de semaine. L’activité manufacturière en Europe n’a quasiment pas progressé en Décembre laissant craindre une croissance nulle sur le dernier trimestre de l’année dernière. Les chiffres en provenance de la Chine viennent également renforcer les inquiétudes avec une croissance en décembre à son plus faible rythme sur 2014.

Il aura fallu attendre la publication mercredi du taux d’inflation en zone euro pour redynamiser les marchés. Les investisseurs croient de plus en plus à une action de la BCE pour combattre la déflation qui menace la zone euro. Le taux d’inflation annuel est en effet ressorti en baisse de 0,2% en zone euro sur le mois de décembre alors que le consensus tablait sur une baisse plus contenue de 0,1% et le précédent atteignait 0,3%. Aux Etats-Unis, les chiffres ont également contribué à renforcer l’optimiste des investisseurs à l’image de l’enquête mensuelle ADP qui a recensé 241 000 créations d’emplois privés au cours du mois précédent sur le territoire américain contre 227 000 en octobre et 231 000 attendus. Les chiffres hebdomadaires du chômage américain reculent quant à eux de 4000 pour s’établir à 294 000 sur la dernière semaine de décembre. En parallèle, le déficit commercial dans le pays a reculé pour s’afficher désormais à 39 milliards de dollars lorsque les analystes tablaient sur un déficit proche de 42 milliards. A la clôture de la séance de jeudi, le Dow Jones termine à 17 907,87 points progressant de 1,84%, le Nasdaq avance de 1,84% à 4 736,19 points et le S&P gagne 1,79% à 2 062,14 points.

La Bourse de Tokyo enregistre sa troisième hausse ce matin à la clôture dans le sillage des places américaines. Les investisseurs anticipent une action de la BCE en Europe. Le Nikkei termine la semaine à 11 197,33 points en progressant de 0,18% et le Topix, plus large gagne 0,21% pour atteindre 1 380,58 points.

Aujourd’hui, les investisseurs suivront cet après-midi la publication du rapport sur l'emploi américain avec un taux de chômage aux Etats-Unis attendu en baisse à 5,7% contre un précédent de 5,8%. Dans cette attente, l’indice parisien cote dans la matiné 4 256 points, l’indice allemand à 9 830 points et le Footsie 6 553 points.

Forex :

La monnaie unique européenne était à environ 0.5% d’un plus bas de neuf ans face au dollar ce matin alors que les rapports de la production industrielle ont été mauvais en Allemagne et en France. La semaine aura été marquée par le passage du seuil symbolique des 1.20 puis des 1.18. Les investisseurs sont toujours impatients quant au plan de relance de Mario Draghi sur le rachat d’obligations de dettes souveraines. Les chiffres de l’inflation négative au mois de décembre ont conforté les acteurs dans ce sens. Mario Draghi n’a maintenant plus le choix pour éviter la spirale de la déflation. L’euro parvient à gagner 0.2% ce matin face au dollar à 1.1815$ mais est toujours en baisse de plus de 1.5% cette semaine. Hier la parité a atteint $1.1754, le plus faible depuis décembre 2005.

L'euro a également chuté de 0.1% à ¥ 141,01 ce matin après avoir abandonné 2,5% cette semaine, L’euro se dévalorise pour la seconde journée consécutive face au yen. Rappelons que l’euro se dégrade depuis 2013 face à la devise japonaise. Un éventuel rebond de la monnaie unique par rapport au dollar devrait également être de courte durée si les chiffres de l’emploi américain cet après-midi sont au-dessus-des attentes, plus pessimistes cette fois-ci après les très bons chiffres de novembre.

Le dollar a chuté de 0.2% à ¥ 119,41 face au Yen ce matin, alors qu’il avait bondi à 121.85 le 8 décembre dernier, un plus haut depuis juillet 2007. Le dollar s’est donc légèrement déprécié contre le yen alors que la Banque de la réserve fédérale de Minneapolis a déclaré que le relèvement des taux d’intérêts américains cette année pourrait entraver la reprise de l’inflation ; un signal négatif qui laisse craindre un éventuel ralentissement aux Etats-Unis due à la remontée des taux ? Le dollar a également perdu du terrain face au yen pendant la séance asiatique sous l'effet de prises de bénéfices avant la parution des chiffres sur l'emploi non agricole aux Etats-Unis. Le billet vert a des chances de dépasser le seuil de 120 yens si ces statistiques se révèlent positives. Il est néanmoins trop tôt pour tester son potentiel de hausse vers 121 et 122 yens, en raison des incertitudes relatives aux décisions de la BCE, à la situation en Grèce et à l'évolution des cours du pétrole.

L'euro devrait aussi rester sous pression face à la livre sterling. En définitive, l’euro a chuté cette semaine contre ses 16 principaux homologues cette semaine où Mario Draghi a déclaré que le conseil d’administration réévaluera la relance monétaire. L’Euro a continué de souffrir également à cause des craintes de plus en plus importantes de voir la Grèce quitter l’Union Européenne. En effet, les campagnes électorales ont débuté pour les législatives en Grèce, et le parti anti européen et anti austérité pourraient s’imposer alors qu’ils pointaient en tête des sondages en fin d’année dernière. Les bons chiffres macroéconomiques de l’économie américaine qui jouent un fort contraste par rapport à l’économie européenne et le rachat d’obligations par la BCE qui se fait de plus en plus certain ont fait perdre énormément de terrain à l’euro face au dollar en 2014 et cela semble se poursuivre en ce début d’année 2015.

Matières premières :

Au chapitre des matières premières, le baril a poursuivi sa chute cette semaine, atteignant de nouveaux plus bas, alors que les principaux acteurs de la production mondiale ne semblent pas vouloir fermer le robinet, de peur de perdre des parts de marché. Certains pays seraient même prêts à l’augmenter comme en Afrique de l’Ouest, en Amérique latine, aux États-Unis et au Canada, alors même que la Russie et l'Irak ont déjà fait état d’une augmentation de leur production, comme l’a indiqué Morgan Stanley (NYSE:MS) hier dans une note de recherche.

Tout d’abord, l’Irak, le deuxième plus gros producteur de l’OPEP, prévoit d'augmenter ses exportations de pétrole, selon le ministère du pétrole. Le pays prévoit d'accroître ses exportations de brut à 3,3 millions de barils par jour ce mois-ci, selon Asim Jihad, un porte-parole du ministère du pétrole à Bagdad. Rappelons que le pays a exporté 2,94 millions par jour en Décembre, son plus haut niveau depuis les années 1980.

L'Irak a par ailleurs conclu un accord avec la région kurde semi-autonome le mois dernier sur les exportations de pétrole à travers la Turquie, après des années de désaccord sur le droit de développer indépendamment ses ressources énergétiques. Le pacte permet d’expédier jusqu'à 550 000 barils par jour du nord de l'Irak au port méditerranéen de Ceyhan, le long d'un pipeline à la frontière turque exploité par le gouvernement régional du Kurdistan.

Les investisseurs sont également inquiets de voir la croissance économique chinoise, deuxième puissance économique mondiale et deuxième plus gros consommateur de pétrole, ralentir alors que l’Europe est toujours à la traine. Les importations de pétrole par la Chine devraient donc fortement diminuer pour cette nouvelle année, tant que la Chine ne parvient pas à donner un nouveau souffle à son économie. En Russie, le plus grand producteur mondial de brut, la production a augmenté de 0,3% en Décembre à 10,667 millions de barils par jour, un record post-soviétique, selon les données préliminaires du CDU-TEK, le ministère de l'Energie russe. Les investisseurs devront également s’intéresser à la situation économique en Russie et aux futures prévisions alors que ce pays reste un des exportateurs majeurs dans le domaine de l’énergie, et ses revenus sont directement impactés par cette baisse du baril, combinée à la chute du Rouble il y a quelques semaines.

L'Iran pourrait stimuler ses exportations outre-mer d'environ 500 000 barils par jour si les sanctions occidentales sont levées, selon une étude publié par Morgan Stanley.

Du côté des États-Unis, l’Energy Information Administration a indiqué que la production américaine avait même atteint un record à 9.14 millions de barils par jour au cours du mois de Décembre dernier, soit le plus haut niveau depuis la collecte des données en 1983.

Enfin, l’ambassadeur des Emirats Arabes Unis aux Etats-Unis a réitéré la volonté de son pays de ne pas diminuer la production quel que soit la baisse des prix de l’or noir. En effet, les pays membres de l’OPEP considère que la surproduction ne vient pas de leur côté, et donc qu’il n’y a pas de raison de diminuer leur quota de production, sous peine de perdre des parts de marchés. Rappelons que l’OPEP, qui représente environ 40% de la production mondiale, a choisi de maintenir son quota à 30 millions de barils par jour. La prochaine réunion de l’OPEP se tiendra le 5 Juin prochain. Le Qatar estime de son côté la surproduction mondiale à pas moins de 2 millions de barils par jour.

Après être passé sous le seuil symbolique des 50$, le WTI a opéré une consolidation au cours des deux dernières séances. Les marchés s’inquiètent d’un possible ralentissement de l’activité autour du gaz de schiste. En effet, la chute des prix du pétrole peut entrainer certains investisseurs à reconsidérer leurs investissements dans l’exploitation du gaz de schiste. Certaines sociétés spécialisées dans le forage (nécessaire à la récupération du gaz de schiste) commencent même à recevoir des résiliations de contrats.

Les différentes tensions sur les marchés ont favorisé un retour aux valeurs dites refuges sur les marchés, dont notamment l’or qui en a profité pour rebondir cette semaine après trois semaines dans le rouge, et récupérer ainsi une partie des pertes. Les investisseurs scruteront avec attention aujourd’hui le rapport sur l’emploi américain, indicateur décisif pour la présidente de la FED Janet Yellen, dans le but de déterminer le moment propice de la hausse des taux.

Derniers commentaires

Chargement de l'article suivant...
Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés