Avant de se focaliser sur les NFP aux Etats-Unis, les investisseurs se tourneront vers Francfort dans la perspective de la réunion de la BCE. Les bonnes nouvelles sur le terrain économique, en particulier au niveau des PMI et de l’inflation, accentuent la pression sur Mario Draghi afin qu’il dévoile prochainement une stratégie de sortie de l’assouplissement quantitatif. En effet, pour la première fois depuis janvier 2013, l’inflation a atteint la cible de 2% en zone euro, même si l’inflation sous-jacente reste encore faible, à 0,9%. C’est évidemment cette dernière donnée qui sera regardée de près par la banque centrale et qui influencera les échanges au sein du Conseil des gouverneurs cette semaine. Le marché a, en tout cas, déjà intégré que la normalisation monétaire surviendra plus tôt que prévu, avec une première hausse des taux qui pourrait intervenir au début de l’année 2018. A court terme, le vrai problème pour la BCE vient de pressions en externe, en particulier de la part de l’Allemagne, qui visent à influencer les décisions de l’institution. Ainsi, vendredi dernier, le vice-président de la CDU, Ralph Brinklaus a déclaré que « l’inflation plus élevée en Europe prive la BCE de légitimité pour maintenir sa politique d’argent facile ». La riposte allemande n’en est certainement qu’à ses débuts. Elle pose un réel problème car elle questionne directement l’indépendance de la formulation de la politique monétaire.
Les derniers faits marquants :
Au Royaume-Uni, le PMI Services est ressorti un peu plus bas que le consensus à 53,3 (attendu à 54,1) contre 54,5 le mois précédent. La paire GBPUSD a baissé d’environ 30 pips après la publication de l’indicateur.
Au Japon, l’inflation au niveau national est de nouveau en territoire positif, avec une hausse de seulement 0,1%. En revanche, l’IPC Tokyo reste toujours négatif, à -0,3%.
Au niveau du marché des actions, le groupe CGG (PA:GEPH) a annoncé la nomination d’un mandataire ad hoc afin de restructurer la dette de l’entreprise. CGG a été durement pénalisé par la baisse du pétrole en 2016 et a affiché, pour la période, une perte de 576,6 millions de dollars. Le chiffre d’affaires a été divisé par deux quasiment, à 1,2 milliard de dollars. Dans la foulée de l’annonce, le titre s’est effondré à la Bourse de Paris, chutant de plus de 10%.
A suivre aujourd'hui :
Principale statistique de ce début de semaine pour l’Europe : indice sentix de confiance des investisseurs pour le mois de mars qui est attendu à 16,0 contre 17,4 précédemment.
Côté américain, il faudra surveiller les commandes à l’industrie, hors transport, pour le mois de janvier qui seront diffusées à 16h.