Le marché obligataire regorge de possibilités d’investissement aux caractéristiques diverses et variées (type de coupon, coupure, devise, rating…), permettant à chacun de composer son portefeuille financier, en fonction de son profil d'investisseur, de ses envies et de ses besoins.
Afin de vous aider dans vos recherches, Oblis épingle ce jour l’une des nombreuses possibilités d’achat, présente notamment dans notre sélection, et vous en dévoile ses caractéristiques principales.
Au programme de ce jeudi, l’obligation Bombardier (TO:BBDb) au taux annuel de 6% et échéant en 2022.
Cours pas trop élevé
Pour l’investisseur qui souhaiterait se positionner sur de la dette émise par le constructeur canadien, cette obligation présente l’avantage de se traiter relativement proche du pair, là où le prix des autres obligations Bombardier oscille entre à 102 et 106% du nominal.
De ce fait, cette obligation est la plus intéressante d’un point de vue fiscal pour l’investisseur (voir à ce sujet notre article traitant de la fiscalité des obligations).
Concernant les autres caractéristiques, elle est accessible par coupures de 2.000 dollars, a le statut de dette senior non-sécurisée et est notée « B- » dans la catégorie des investissements jugés spéculatifs par Standard & Poor’s.
A noter encore que l’émetteur s’est réservé le droit de rembourser par anticipation l'emprunt, à des dates prédéfinies (voir la fiche de l’obligation).
Les CSeries exonérés de droits de douane exorbitants
Autre élément qui pourrait encourager l’investisseur à diversifier son épargne dans des obligations Bombardier, l’excellente nouvelle qui vient de tomber en provenance des Etats-Unis dans le cadre des tarifs douaniers qui menaçaient d’être imposés au groupe.
Vendredi dernier, la Commission américaine sur le commerce international a annoncé ne pas suivre les recommandations du Département américain du commerce, lequel souhaitait infliger des droits de douane prohibitifs sur certains avions fabriqués par Bombardier importés du Canada.
Sur fonds de crise commerciale entre les Etats-Unis et le Canada, les autorités américaines avaient pour rappel annoncé en septembre dernier leur volonté d’imposer des droits de douane de 300% pendant cinq ans aux appareils du programme Cseries de Bombardier (capacité de 100 à 150 sièges).
Cette décision faisait suite à une plainte de l'avionneur américain Boeing (NYSE:BA), ce dernier accusant Bombardier de faire bénéficier certains de ses avions de subventions publiques, leur permettant d'être vendus en-dessous de leur prix de revient.
La décision “est une victoire pour l'innovation, la concurrence et la primauté du droit”, s'est réjoui Bombardier dans un communiqué. C'est aussi un beau succès pour Airbus (PA:AIR), qui avait signé il y a quelques semaines, un accord de reprise du programme CSeries.
Les marchés financiers ont également salué la nouvelle, l’action Bombardier s’est en effet appréciée de plus de 10% depuis la semaine passée.