Chaque jour, l’équipe d’Oblis vous présente une obligation. Ce mercredi, arrêtons-nous sur l’un des emprunts émis par Louis Dreyfus Commodities, le groupe multinational de négoce de matières premières.
Il s’agit plus particulièrement de l’emprunt perpétuel subordonné, libellé en dollar et offrant un coupon de 8,25%. Ce dernier est versé sur base semestrielle, avec un prochain paiement prévu le 12 septembre.
Si cette obligation est de type perpétuelle (absence théorique de remboursement), l’émetteur a toutefois la possibilité de la rembourser à des dates prédéfinies dans le prospectus. Le premier "call' est prévu en septembre 2017, à 100% du nominal.
Dans cette hypothèse, le rendement annuel jusqu’à cette date est porté à 7,19%, sur base d’un cours actuel de 102% du nominal. Si l’émetteur ne rembourse pas l’obligation à cette date, le coupon deviendra variable et correspondra au taux en dollar à cinq ans augmenté de 7,47% (voir la fiche de l’obligation pour les modalités de calcul du coupon).
Le niveau particulièrement rémunérateur s’explique par des facteurs comme l’absence de rating ou encore l’aspect perpétuel subordonné de l‘obligation.
Par ailleurs, le groupe doit également faire face à la chute des cours des matières premières. Louis Dreyfus Commodities est à ce titre l’un des leaders mondiaux dans le négoce de matières premières agricoles. Il traite ainsi une vaste gamme de produits : des oléagineux, des céréales, du riz, du fret, des services financiers, des jus, du coton, des métaux, des produits laitiers, des engrais et du sucre. Il dispose également des usines de production d'éthanol.
Avec ses rivaux américains (ADM, Bunge et Cargill), ils sont surnommés les "ABCD", quatre groupes qui dominent le marché des matières premières agricoles.
Le groupe détenu par Margarita Louis-Dreyfus a réalisé un chiffre d’affaires de 64,7 milliards de dollars pour l’année fiscale arrêtée le 31 décembre dernier, en hausse de 2% sur un an. La progression de 4% des volumes (80 millions de tonnes commercialisées) et de solides marges ont permis de compenser la baisse généralisée du prix de nombreuses matières premières. Le résultat net part du groupe a progressé de 1,25% à 648 millions de dollars.