Chaque jour l’équipe d’Oblis épingle une obligation. Ce vendredi, arrêtons-nous sur l’emprunt du groupe minier brésilien Vale Overseas Limited, d’une maturité égale au 11 janvier 2022 et au coupon de 4,375%
Émise en janvier 2012 à 98,804% du nominal, cette ligne obligataire au rating « BBB » chez Standard & Poor’s est actuellement disponible à 95,21% du nominal. Le titre affiche donc une décote d’environ 3,6% depuis son placement sur le marché primaire. Entre ces deux dates, l’emprunt a connu un plus haut historique à 106% et un plus bas à 90%.
En se positionnant sur cette obligation, disponible par coupures de 2.000 dollars, l'investisseur peut tabler sur un rendement annuel de 5,26%.
Les créanciers obligataires tiennent compte des origines brésiliennes du géant minier et de la situation économique précaire du pays. La dégradation est telle que Standard & Poor’s a récemment averti qu’elle pourrait déclasser la dette souveraine brésilienne en catégorie spéculative dans les 12 à 18 mois.
Vale renoue avec les bénéfices au deuxième trimestre
Vale est par ailleurs naturellement exposé à l’évolution du prix des matières premières, plus particulièrement le minerai de fer puisqu’il en est le premier producteur mondial. La compagnie brésilienne semble toutefois tirer son épingle du jeu face à la morosité observée dans le secteur. L’entreprise minière vient ainsi de renouer avec les bénéfices au deuxième trimestre, pour la première fois en un an.
Le groupe minier a en effet réalisé entre avril et juin un bénéfice de 1,68 milliard de dollars (+17,3% sur un an), grâce à une production plus importante et à des réductions de coût. Ces dernières lui ont permis de rester compétitive face à ses rivaux comme BHP Billiton ou Rio Tinto (LONDON:RIO) tout en conservant ses parts de marché. Vale a également réussi à améliorer ses prix de vente.
Les analystes interrogés par Reuters s'attendaient à un bénéfice quatre fois inférieurs (408 millions de dollars). 'Les résultats montrent que l’entreprise est préparée pour faire face à un environnement difficile dans le secteur des matières premières', s’est félicité le directeur financier Luciano Siani.
'Le management tient ses promesses' ont déclaré pour leur part les analystes de Citigroup cités par Reuters.