Institution semi-publique, la Sberbank est détenue à 50% par la Banque centrale de Russie, le reste des actions étant coté en bourse. Selon les données communiquées sur son site internet, la Sberbank compte plus de 135 millions de clients particuliers et entreprises dans 22 pays.
L’ancienne caisse d’épargne soviétique est majoritairement active en Russie et occupe une place stratégique dans le système financier du pays. Ceci explique peut-être la réticence de Vladimir Poutine à vendre une partie de la participation détenue par l’État, pour renflouer les caisses du pays.
Pour rappel, confronté à la chute de sa devise et à une crise budgétaire qualifiée de "critique" par le ministre de l’économie, la Russie envisagerait de réduire sa participation dans plusieurs entreprises publiques comme le pétrolier Rosneft, le diamantaire Alrosa, la société fédérale des chemins de fer RZD, la compagnie aérienne Aeroflot ou encore les chantiers navals Sovcomflot.
"Nous pensons que la privatisation de la Sberbank est prématurée pour l’instant" a déclaré le 29 janvier dernier Elvira Nabiullina, responsable de la banque centrale russe, citée par l’agence de presse russe Tass. "La confiance des épargnants dans l’institution bancaire repose sur le fait que l’État détient une participation de contrôle", a-t-elle ajouté.
Le président Poutine a marqué son accord avec ce point de vue, précisant que la question ne serait pas soulevée dans un avenir proche.
Un rendement annuel de 7,15%
Sur le marché secondaire, l’obligation subordonnée Sberbank Capital (5,25% - 2023) est disponible à l’achat à un cours indicatif de 89% du nominal. Son rendement annuel s'élève à 7,15%.
On est donc bien loin des plus bas historiques de 55% touchés il y a un peu plus d'un an, lorsque le secteur financier russe était plongé dans la tourmente. A l’époque, la Banque centrale de Russie avait même été contrainte de mettre sous tutelle plusieurs établissements bancaires, dont la Trust bank.
L'investissement minimum se monte à 200.000 dollars en nominal, pour une taille émise d’un milliard. Outre le risque plus élevé lié au rang de subordination de cette ligne obligataire, l’investisseur doit dont également tenir compte du risque de change.