L’obligation Schmolz+Bickenbach d’une durée résiduelle de 3 ans se négocie bien en deçà du pair sur le obligataire. Son rendement reflète l’inquiétude des investisseurs pour l’aciériste et son secteur d'activité.
Le groupe germano-suisse Schmolz+Bickenbach (S+B) est l’un des principaux producteurs, transformateur et distributeur de produits longs en acier spécial. Il emploie 9.000 personnes dans ses sites de production et de distribution répartis dans 35 pays sur 5 continents.
En 2012, l’aciériste a sollicité le marché obligataire par le biais d’un emprunt émis par sa filiale à 100% Schmolz+Bickenbach Luxembourg SA. Elle avait levé à cette occasion 258 millions d’euros par coupures de 100.000. Le rating actuel se situe à « B+ » chez Standard & Poor’s (perspective négative).
Ce jeudi, il est possible d’acheter cette obligation à un cours de 93% du nominal, avec un rendement annuel astronomique de 12,50%. La maturité est fixée au 15 mai 2019 et le coupon de 9,875%. Précisons que ce dernier est versé en mai et en novembre de chaque année.
L'obligation est sous pression depuis la fin de l’année dernière, fragilisée par la publication des résultats trimestriels du groupe, sur fond de chiffre d’affaires, d’excédent brut d’exploitation et de volumes de distribution en baisse.
Ces résultats n’ont donc pas été de nature à rassurer les investisseurs, qui avaient encore en mémoire l’avertissement sur résultats posé un mois avant, le 13 octobre, ou encore la suspension du dividende voté par l’assemblée générale d’avril.
Les prévisions de Schmolz+Bickenbach pour l’évolution conjoncturelle de son secteur ont conforté la prudence des intervenants de marché. L’aciériste anticipe des conditions de marché difficiles, compte tenu du ralentissement économique en Chine, de la chute des prix des matières premières ou encore de la faiblesse de la demande. Schmolz+Bickenbach a précisé qu’il intensifierait ses mesures d’économie et d’efficacité si l’environnement devait se dégrader.