Dans une note publiée ce mardi, l'agence d’évaluation financière Moody's juge "positif" le potentiel rachat des restaurants Quick par Burger King France. Les investisseurs obligataires eux aussi, saluent l’annonce.
Pour rappel, la semaine passée, Qualium Investissement a indiqué sur son site internet être entré en négociations exclusives avec le groupe Bertrand pour la vente du groupe QUICK et de ses 509 restaurants.
Le groupe Bertrand, actionnaire majoritaire de "Burger King France" qui exploite déjà 25 fast-food en France, pourrait donc avaler le roi du "Giant" et devenir le numéro deux de la restauration rapide dans l'Hexagone.
Moody's assure voir d’un bon oeil ce rachat par Burger King, une marque à la portée et à la visibilité mondiale. Selon l'agence américaine, ce rapprochement a le potentiel de relancer les ventes de Quick, qui subissent de plein fouet la concurrence de McDonald's (NYSE:MCD) et de Burger King. Le groupe est seulement numéro 3 en Europe. En France, sa part de marché est passée de 25% à 18% l’année passée.
Quick est principalement présent en France, en Belgique et au Luxembourg et compte 19.000 collaborateurs. En 2014, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 1,029 milliard d’euros.
Les obligations continuent de progresser
Sur le marché secondaire, les obligations Financière Quicks SAS continuent leur progression. Depuis l’annonce des discussions entre les deux enseignes, l’obligation d’une maturité égale au 15 avril 2019 a vu son cours passer de 70% du nominal à 91%.
Cette obligation propose à son détenteur un coupon dont le montant est calculé sur base du taux Euribor à trois mois, augmenté d’une prime fixe de 475 points de base (4,75%). Pour information, le taux Euribor à trois mois est négatif en ce moment (-0,041%).
L'émission figure au rang des dettes « sécurisées de 1er rang » de l’entreprise et son rating se situe à « B- » chez Standard & Poor’s et « B3 » et Moody’s. La coupure de négociation est de 100.000 euros pour une taille émise de 440 millions. Les conditions d’émission prévoient pour l’émetteur la possibilité de racheter son emprunt de manière anticipative. La première date pour l’exercice possible de ce « call » est fixée au 15 avril 2016, à 100% du nominal.