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Nissan, grand perdant du rapprochement annoncé entre Renault et Fiat Chrysler ?

Publié le 28/05/2019 08:29
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Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Les Bourses européennes ont fini en repli de 2,2% la semaine dernière, en dépit d’une détente des taux qui rend les actions plus attractives. En tout cas, c’est ainsi que cela a toujours fonctionné depuis le 3 janvier dernier et la mécanique semblait parfaitement bien huilée… jusqu’au 3 mai dernier (le Nasdaq fut le dernier indice boursier à inscrire un record absolu de clôture à 8 176 points ce jour-là).

Les rendements de T-Bonds ont ensuite continué de se détendre, mais cela n’a plus suffi à compenser la correction des leaders de la high tech (les semi-conducteurs en tête) ou de géants comme Apple (NASDAQ:AAPL), retombé de 201 à 178 $ en l’espace de trois semaines.

Tesla (NASDAQ:TSLA) qui pleure…
Le secteur de la distribution ressemble quant à lui à un véritable champ de mines qui explosent comme victimes d’une véritable réaction en chaîne. La dernière en date remonte à vendredi (24 mai), avec une action Foot Lockers qui a plongé de 16% pour cause d’abaissement des prévisions. Une « gamelle » intervenue après les plongeons de Kohl’s, de Nordstrom (-19,6% sur la semaine), de J.C.Penney (-18% également en base hebdomadaire) et de Dean Foods (-14% depuis lundi).

Le secteur pétrolier a également été victime d’un sérieux « trou d’air » les 22 et 23 mai, avec un baril de WTI passé de 63 $ à 57,5 $ en 48 heures et des producteurs de « shale oil » qui ont perdu plus de 10% dans l’intervalle.

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Enfin, le secteur automobile a également affronté des vents contraires, avec une chute de 16,5% des immatriculations dans l’Empire du Milieu au mois d’avril – ce qui met à mal les prévisions des constructeurs occidentaux implantés sur le marché chinois –, un brusque ralentissement des ventes aux Etats-Unis et en Amérique du Nord (Ford (NYSE:F) a annoncé le licenciement de 25 000 salariés dans le monde, dont 7 000 d’ici fin août)… et une perte de confiance dans les capacités de Tesla à devenir profitable, y compris de la part des « fans » les plus irréductibles d’Elon Musk.

Le titre du fabricant californien de voitures électriques de luxe a il est vrai perdu la moitié de sa valeur en l’espace de moins de six mois (de 380 à 190$ depuis le 13 décembre dernier), dont un tiers en six semaines.

… et Renault (PA:RENA) qui rit (en Bourse)
Et c’est dans ce contexte adverse que le Financial Times a révélé que Fiat Chrysler (FCA) et Renault étaient en discussions avancées en vue d’un rapprochement « afin de relever les défis structurels auxquels fait face le secteur automobile ». Ces négociations ont officiellement été confirmées, ce qui entraînait un bond de plus de 13% de l’action de la marque au losange ce lundi en début de séance.

Sur ce dossier, l’hypothèse la plus plausible serait l’intégration de FCA au sein de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Problème : le devenir de ladite alliance semble plus incertain que jamais, et le moment ne pouvait être plus mal choisi par le constructeur français pour proposer une opération de fusion – qui s’annonce juridiquement compliquée – dont le résultat serait la marginalisation de Nissan-Mitsubishi au sein du nouveau super ensemble.

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Alors certes, un agrégat Renault/Dacia/Avtovaz/Nissan-Mitsubishi/Fiat-Chrysler serait un leader mondial avec 16,5 millions de véhicules vendus, loin devant les mastodontes Volkswagen/Audi/Seat/Skoda, Toyota/Lexus (10,5 millions chacun), General Motors (NYSE:GM) (10 millions) et Hyundai (KS:005380) (8 millions) mais quelles synergies vraiment lucratives pourraient voir le jour ?

Il faudrait également que l’alliance Renault/Nissan ne vole pas en éclats. A ce sujet, Jean-Dominique Senard, le nouveau président de Renault, avait déclaré samedi sur France Inter que la question d’une éventuelle fusion entre les deux constructeurs – portée initialement par Carlos Ghosn il y a déjà 3 ans – pourrait se poser… dans un délai de douze mois à en croire le Financial Times.

Des précédents peu encourageants
Il n’en demeure pas moins que ces méga-alliances ou méga-fusions n’ont guère fait leurs preuves par le passé. En 1998, Daimler-Benz fut le premier à déposer un faire-part de mariage à 36 Mds$ avec l’Américain Chrysler. Le ménage a battu de l’aile pendant huit ans et le divorce fut consommé en 2007, le constructeur allemand ayant cédé 80,1% de Chrysler au fonds d’investissement américain Cerberus pour 5,5 Mds€.

Entretemps, en 1999, Ford avait riposté en rachetant Volvo pour 6,45 Mds$. Ce fut également un échec et le sort de cette alliance fut scellé fin 2008, en pleine crise des subprimes. Alors que des rumeurs de faillite commençaient à circuler, le groupe chinois Geely racheta Volvo pour seulement 1,8 Md$, soit le quart de ce qu’avait déboursé Ford.

En 2000, Fiat, alors en difficulté, tenta un rapprochement avec General Motors, qui acquit 20% du géant piémontais. Las ! Pressé de monter à 50,1% de son capital, « GM » préféra mettre fin à l’union en 2005 contre un chèque de 1,55 Md€.

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Quatre ans plus tard, en 2009 donc, Chrysler était au bord du dépôt de bilan et Barack Obama parvint à convaincre le constructeur italien susmentionné de s’emparer de Chrysler, par-delà sa réputation de « chat noir » pour ses partenaires.

Mais avec sa gamme de SUV format XXL et du crédit auto quasi-gratuit qui se mit à couler à flot aux Etats Unis, Chrysler remonta la pente et redevint profitable.

En Europe, le lancement de la gamme Fiat 500 remasterisée se révèle aussi un succès et l’avenir semble sourire à l’alliance Fiat-Chrysler. Attention tout de même à la dégradation de la conjoncture outre-Atlantique et à l’assise relativement étroite de la gamme Fiat, qui ne vend bien qu’un nombre limité de modèles « compacts urbains ».

Cela représente en tout environ 6 millions de véhicules vendus l’an passé, c’est-à-dire autant que Nissan-Mitsubishi, autrement dit un risque de se voir cantonné à un rôle de numéro un… après s’être rêvé numéro un quand Renault était au creux de la vague.

Les Japonais risquent fort de ne pas apprécier… et ne devraient pas tarder à le faire savoir !

Renault doit s’en douter et ne pas se faire d’illusion sur les chances de fusion avec FCA, mais c’est une bonne façon de reprendre la main et de disposer d’une monnaie d’échange.

Mieux vaut être le numéro deux d’une bonne alliance que le numéro trois d’un super ensemble par trop hétérogène pour bien fonctionner.

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