Londres et New York ont vécu une journée de vendredi agitée. L'Europe a connu des ventes massives d'actions, les investisseurs se débarrassant des actifs et emprunts souverains risqués pour se ruer sur les obligations allemandes. New York a suivi le mouvement et les principaux indices n'ont pas tardé à sombrer dans le rouge. Notons que l'IPC core américain publié vendredi est ressorti à 1.8% contre 1.7% de consensus, ce qui a ravivé les spéculations autour de la date de la première hausse des taux de la Fed. Nous continuons de penser qu'un relèvement avant septembre est peu probable, au vu de l'assouplissement mené par les banques centrales du monde entier.
Ce week-end, la PBoC a réduit le taux des réserves obligatoires des banques de 100 pb, à 18.50%, la deuxième économie mondiale ayant enregistré une croissance de seulement 7% au premier trimestre, son rythme le plus lent depuis 2009. L'annonce est intervenue après la décision de la Commission chinoise de réglementation des opérations sur titres de tempérer la bourse de Shanghai en resserrant les règles relatives aux prêts sur marge. Les places asiatiques sont en recul ce matin, à l'instar du Hang Seng, en baisse de plus de 2%, du Shanghai Composite (-1.35%) et de Sydney (-0.74%), tandis que le Nikkei est stable.
L'inquiétude persiste sur la Grèce. En perte de vitesse, l'EUR/USD évolue latéralement après avoir échoué à casser la résistance des 1.0825 (Fibonacci à 38.2% du repli de l'USD en mars). La résistance suivante se tient à 1.0912 (Fibonacci à 23.6%), encore que l'euro nous paraît appelé à refluer dans les jours à venir. Le cross peut trouver un support sur 1.0755 (Fibonacci à 50%).
Le GBP/USD s'est vaillamment attaqué à la résistance des 1.4950 pour atteindre 1.5054 vendredi. Cependant, il a, lui aussi, perdu de sa vigueur devant la montée des craintes sur le dosser grec et la sterling est de retour sur son support des 1.4950. Côté baisse, un support s'établit autour des 1.4750/1.48 (plus bas multiples et Fibonacci à 23.6% du repli de février-mars). Côté hausse, la principale résistance s'établit toujours aux alentours des 1.4950/1.50. Nous restons baissiers sur la livre du fait des élections et de la Grèce.
Le bais s'est avéré baissier sur l'USD/JPY. Le dollar a perdu près de 2% face au yen et se dirige à présent vers son plus bas du 26 mars à 118.33. Un support clé s'établit à 117.95 (plus haut d'octobre 2007, devenu support). Une résistance se trouve autour des 118.80/119.20 (Fibonacci à 23.6% du repli de mars).
En Europe, l'attention restera focalisée sur la Grèce ce lundi, puisque seuls des indicateurs mineurs sont attendus dans la journée. Les futures sur actions européennes affichent une légère hausse ce matin après leur décrochage. Les actions allemandes progressent de 0.19%, le Footsie de 0.28% et le SMI de 0.50%.