La liste des émetteurs suivis par Oblis s’enrichit d’un nouveau nom, en l’occurrence celui du groupe minier brésilien Vale (SA:VALE5).
Vale se présente sur son site internet comme le premier producteur mondial de minerai de fer et de granulés de minerai de fer. Il est par ailleurs l’un des premiers producteurs au monde de nickel, un produit utilisé pour la fabrication d’acier inoxydable et d’alliages de métaux employés dans l’aéronautique, l’automobile, les batteries, les téléphones mobiles…
Le brésilien produit également du minerai de manganèse, des ferro-alliages, du cuivre, de l’or, de l’argent, du cobalt, de la potasse et autres nutriments d'engrais. Il est en outre présent dans la logistique, le transport ferroviaire et autres activités portuaires, toutes liées à ses activités de base.
Le capital de ce géant minier est réparti entre des investisseurs institutionnels (35,4%), des investisseurs particuliers (3,8%) et le gouvernement brésilien (6,4%). On retrouve également Valepar, une structure spécifiquement créée en 1997 pour y loger la participation de contrôle du gouvernement brésilien lors de la privatisation du groupe.
La compagnie a réalisé un bénéfice net de 657 millions de dollars et un chiffre d’affaires de plus de 38 milliards l’année dernière, dont un peu plus de la moitié en Asie. La production de minerai de fer a représenté 64% du chiffre d’affaires.
Baisse du prix des matières premières
Outre la chute du réal (la devise brésilienne), Vale est confronté à la baisse du prix des matières, minerai de fer en tête dont les prix ont plongé de 71% depuis leur sommet touché en 2011. La demande mondiale, affaiblie par le ralentissement économique chinois, n’a pas suivi l’augmentation de l’offre de Vale et de ses rivaux (Rio Tinto (LONDON:RIO) et BHP Billiton), forçant le brésilien à réduire drastiquement cette année ses plans d’investissements.
Vale a également présenté en décembre dernier une série de piste pour lever du cash afin de faire face aux conséquences de la baisse du prix des produits de base. Le brésilien pourrait céder certains actifs, comme ses navires utilisés pour le transport de matières premières, ou vendre des participations, avant de céder ses actifs miniers, mais le marché semble difficile. « Les offres les plus probables sont aussi les plus douloureuses. Dans le marché actuel, vous ne pouvez vendre que ce que vous ne voulez pas vendre… pour tout le reste vous ne trouverez pas de acheteur » indiquait un observateur à Reuters en mars dernier.
Un rendement de 5% en dollars
Faute d’obtenir du cash, l’endettement de l’entreprise pourrait augmenter. Cette perspective influence les prix des emprunts sur le marché obligataire secondaire.
Pour ne citer qu’un exemple, les investisseurs exigent actuellement un rendement de l'ordre de 5% pour détenir du papier Vale Overseas Limited à échéance 11 janvier 2022 et au coupon de 4,375%. L’emprunt en question est noté « BBB+ » (« Investment Grade »). Libellé en dollars, cette ligne obligataire implique par ailleurs un risque de change.