Les investisseurs ont revu à la hausse leur exigence en terme de rendement pour se positionner sur l’obligation Hamon & Cie (5,50% - 2020). Son rendement s’affiche actuellement à près de 6%, sur base d’un cours indicatif de 98,50% du nominal.
L’obligation a décroché début septembre, consécutivement à la publication par l’entreprise de résultats semestriels teintés de rouge et l’annonce d’une augmentation de capital.
La société basée à Mont-Saint-Guibert a clôturé le premier semestre de l’année sur une perte nette de 4,9 millions d’euros, contre un bénéfice d’1,5 million un an plus tôt. L’excédent brut d’exploitation (EBITDA) se monte à 9,6 millions d’euros (contre 10,7 millions). En parallèle, Hamon a indiqué avoir enregistré moins de commandes en glissement annuel, mais espère rattraper ce retard au second semestre.
Pour rappel, Hamon est notamment spécialisé dans les systèmes de refroidissement des centrales, le traitement et la dépollution de l’air ainsi que les cheminées industrielles. A l'occasion du placement de cette obligation au mois de janvier de l'année passée, nous avions pu rencontrer son CEO en la personne de Francis Lambilliotte.
Augmentation de capital
Hamon a par ailleurs indiqué qu’en raison de l’augmentation de la dette du groupe (67,2 millions d’euros de dettes bancaires et 55 millions de dette obligataire), certains ratios à respecter dans le cadre de ses contrats de financement n’avaient pu être respectés au 30 juin 2015.
Partant, pour renforcer de ses fonds propres, le Conseil d’administration a procédé à une augmentation de capital, entre autres, par l’apport par Sopal International SA des actions qu’elle détient dans Esindus SA (Espagne) contre des actions Hamon.
Après l’annonce de cette transaction, Hamon a plongé de plus de 10% le 8 septembre dernier à 7,815 euros, un plus bas historique, portant sa capitalisation boursière à 56,5 millions d'euros. L’entreprise brabançonne avait été introduite sur l’Euronext Bruxelles en 1997, à un cours de 56,5 euros l’action.