Progression de l'AUD sur les chiffres de l'emploi, emploi US dans la mire
Comme attendu, la réunion tenue par la BCE hier s'est révélée sans surprise. Même la manifestante qui a interrompu la conférence de presse n'a pas réussi à éveiller l'intérêt des traders. Par conséquent, l'EUR/USD a campé dans une fourchette étroite pendant la séance américaine. La production industrielle des Etats-Unis est ressortie à -0.6%, contre -0.3% de consensus, tandis que l'indice Empire Manufacturing s'est établi largement sous les prévisions, soit-1.19 contre 7.17 att. Au Canada, le loonie a grimpé à 1.2251 CAD pour un dollar après l'annonce du maintien des taux à at 0.75% par la BoC, bien que "l'économie canadienne ait calé au premier trimestre". La banque centrale pense cependant que l'impact du choc pétrolier sur la croissance va se dissiper et le PIB réel devrait progresser de 1.9% en 2015. A Tokyo, l'USD/CAD a effacé ses gains et évolue actuellement autour des 1.23.
La séance asiatique a été animée par la publication des chiffres de l'emploi australien. Ces derniers ont surpris à la hausse, avec la création de 37,700 postes en mars, contre seulement 15,000 attendus. En réaction, l'aussie a bondi à 0.7782 pour un dollar et gagné plus de 1% face au yen. Le taux de chômage est ressorti à 6.1%, contre 6.3% att. Ces données d'excellente facture pourrait remettre en question l'éventuel relèvement des taux par la RBA en mai, aussi les indicateurs économiques à venir seront-ils suivis de très près. Sur le front des actions, l'ASX 200 s'est envolé à 1.05% à 5,970 points, avant de consolider un peu en-dessous. Le Shanghai Composite progresse de plus de 2%, le Nikkei est stable et le Hang Seng avance de 0.10%.
Les cours du brut ont flambé : le WTI a ainsi atteint $56 le baril et son homologue de la mer du Nord est remonté de plus de 6.5% après la parution de données montrant que les stocks de brut US avaient augmenté de 1,294K barils, contre 3,540K attendus, soit le rythme le plus lent depuis janvier. Au total, les stocks de brut US sont à leur plus haut niveau cette année, à 483.7 millions de barils.
Le GBP/USD a enfin cassé la résistance des 1.48 (plus bas multiples et Fibonacci à 23.6% de la baisse de février-mars), pour monter à 1.4880. La sterling est en train de revenir sur ses pas et tentera de transformer ce niveau en support. Côté hausse, la prochaine résistance clé se tient à 1.50 (plus hauts multiples et seuil psychologique). Le cross aura besoin d'un nouvel élan pour franchir cette résistance, qui pourrait bien venir ce jour des Etats-Unis, où l'on attend la publication des inscriptions au chômage et des mises en chantier. Des chiffres décevants pourraient pousser la livre à la hausse. Côté baisse, un support solide s'établit à 1.4566 (plus bas du 13 avril).
L'EUR/USD s'est finalement décidé à franchir la résistance des 1.0685 (Fibonacci à 38.2% du rebond de March) pour aller tester la suivante à 1.0755 (Fibonacci à 50%). La devise européenne n'a cependant pas réussi à se maintenir à ce niveau et elle évolue actuellement autour des 1.0665. La journée s'annonce calme en Europe sur le plan des statistiques, mais chargée aux Etats-Unis, avec la publication des mises en chantier, des inscriptions au chômage, de l'indice Bloomberg de confiance des consommateurs et des perspectives d'activité de la Fed de Philadelphie. L'après-midi pourrait être marqué par des mouvements erratiques.