Remboursement de l’obligation KfW (6% - 2016) en réal brésilien, les possibilités de réinvestissement
La banque publique allemande KfW va procéder ce mardi 15 mars au remboursement de son emprunt 6% - 2016 en réal brésilien. Voici quelques possibilités de réinvestissement dans la même devise.
Cet emprunt de 1,1 milliard de réais (+/- 275 millions d’euros sur base des taux de changes actuels) avait été émis début 2013. Une époque où la devise brésilienne connaissait des jours meilleurs, bien avant que le pays ne tombe en récession et que de nombreux scandales n'éclaboussent la classe politique.
Depuis l’émission de cette obligation, le réal a perdu près de 30% de sa valeur face à l’euro, pour se traiter ce lundi à 3,98 réais.
Durant ce même laps de temps, les agences de notation ont abaissé de plusieurs crans la note du pays, désormais située dans la catégorie spéculative chez Moody's et Standard & Poor’s.
Rebond ces dernières semaines
La devise brésilienne connaît toutefois des jours meilleurs depuis quelques semaines, alors que la pression se fait de plus en plus forte sur le pouvoir en place et que la perspective d’une candidature de l’ex-président Lula semble s’obscurcir.
Depuis la mi-février, le réal a repris plus de 13% face à l’euro et au dollar. La bourse de Sao Paulo a rebondit dans des proportions similaires.
Un rendement annuel de 10% avec une obligation AAA
Pour les investisseurs qui détenaient en portefeuille l’obligation de la KfW et qui souhaitent rester investis en BRL, il est possible de se positionner sur l'obligation (10% - 2018) du même émetteur à un cours de 99,40% du nominal. De quoi tabler sur un rendement annuel de supérieur à 10%
La KfW a également émis une obligation légèrement plus longue (échéance 2019), mais dont le prix à l'achat est supérieur à 106% du nominal, avec un rendement annuel de 9,80%.
Ces deux obligations sont notées « AAA » chez Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch Ratings. La coupure est fixée à 5.000 réals. Compte tenu du statut de banque publique allemande de la KfW et de son rating, le risque pour l’investisseur est porté essentiellement sur la fluctuation du réal face à l’euro.