Suite à la mise au grand jour du scandale Volkswagen (XETRA:VOWG), les investisseurs ont revu à la hausse leur exigence de rendement pour se positionner sur l’obligation Samvardhana Motherson Automotive System Group BV.
Samvardhana Motherson Automotive System Group BV est la filiale néerlandaise du groupe automobile indien Samvardhana Motherson Group. Elle est spécialisée dans le développement, la production de rétroviseurs (extérieurs, intérieurs) et de systèmes de détection d’angle mort. Elle fabrique également des modules en plastique comme des garnitures de portes, cockpits, pare-chocs…
Volkswagen étant l’un des principaux clients de l’équipementier, il n’en fallait pas plus pour que l’action et l’obligation fassent l’objet de pressions sur les marchés financiers. La direction du groupe à tenu à s’exprimer pour tenter de rassurer les investisseurs.
GN Gauba, CFO chez Motherson Sumi Systems, la maison-mère de Samvardhana Motherson Group, a déclaré que l’exposition de la compagnie aux Etats-Unis était marginale et que l’impact du scandale serait minimum. 'L’exposition totale à l’Amérique du Nord ne représente que 1 à 1,25% du chiffre d’affaires consolidé', a précisé Gauba sur les ondes de NDTV (New Delhi Television Limited).
En outre, la compagnie a fait savoir qu’elle n’était pas impliquée dans la fabrication des pièces impliquées dans le scandale, puisqu'elle se limite à la fabrication de miroirs et de pare-chocs pour le constructeur allemand.
'Par ailleurs, la crise ne devrait pas affecter les plans d’expansion de Motherson aux Etats-Unis. L’entreprise poursuit donc ses projets de construction d’une usine aux Etats-Unis pour Daimler (XETRA:DAIGn) et une autre au Mexique pour Audi', a affirmé GN Gauba.
Le rendement passe de 3,70% à près de 6%
Sur le marché obligataire, les craintes l’emportent sur les propos du management. L’emprunt (4,125% - 2021) est désormais disponible à 91% du nominal, loin des 102% du nominal observé lors de notre dernier focus sur la valeur. Le rendement annuel passe par la même occasion de moins de 4% à près de 6%.
L’obligation se négocie par coupures de 100.000 euros pour une taille émise de 500 millions. Son rating est de « BB+ » chez Standard & Poor’s (High Yield).