Solvay (BR:SOLB) débute ses roadshows, quels rendements attendre pour les nouvelles obligations ?
Dans le cadre de ses rencontres avec les investisseurs qui débutent ce lundi et qui se tiendront toute la semaine, Solvay a précisé qu’il souhaitait émettre pour l’équivalent d’1,5 milliard d’euros d’obligations senior en euro et en dollar, ainsi qu’un milliard d’obligations subordonnées en euro.
Les fonds récoltés sur le marché de la dette serviront à financer l'acquisition de l'entreprise américaine Cytec, spécialiste des matériaux composites servant principalement le marché aéronautique, rachetée pour 5,5 milliards de dollars cet été.
Rating « Investment grade »
Dans les documents publiés à l'intention des investisseurs, Solvay souligne que son statut d’émetteur « Investment grade » a été confirmé au mois de juillet par Moody’s.
L’annonce de ce rachat, le plus grand de l'histoire du groupe, avait toutefois poussé l’agence a revoir à « négative » contre « stable » la perspective de la note « Baa2 » qu’elle attribue à la dette émise par le chimiste belge.
Dans la même optique, Standard & Poor’s avait également abaissé fin juillet à « négative » la perspective du rating « BBB+ » de Solvay.
Quels rendements attendre ?
Si nous n’avons pas encore reçu d’information quant à la coupure ou la maturité des obligations qui seront prochainement émises, il est possible en jetant un oeil sur le marché secondaire de se faire une petite idée du niveau de rémunération qu'elles pourraient proposer.
A titre d’exemple, l’obligation senior 4,625% - 2018 affiche un rendement annuel jusqu'à l'échéance de 0,44%, compte tenu d'un cours de 110,85% du nominal. Cette émission d’un demi-milliard d’euros est notée « BBB+ » chez Standard & Poor’s.
Au niveau des obligations de type subordonnées, la tranche 6,375% - 2104, remboursable anticipativement en 2016, affiche pour sa part un rendement annuel jusqu’au call de 2,56%, sur base d’un cours de 102% du nominal. L’obligation se traite par coupures de 1.000 euros et bénéficie d’un rating « BBB- » chez Standard & Poor’s.
La différence de notation et de rendement s’explique naturellement par le rang de subordination des obligations.