Obtenir 40% de réduction
👀 👁 🧿 Tous les regards se tournent vers Biogen, en hausse de +4,56% après la publication de ses résultats.
Notre IA a sélectionné l’action dès mars 2024. Quelles seront les prochaines actions à s'envoler ?
Trouver des actions maintenant

Wall Street s’enflamme pour le Remdesivir, nouveau traitement expérimental

Publié le 20/04/2020 13:54
Mis à jour le 09/07/2023 12:32

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Les « 3 sorcières » du 17 avril se sont transformées en un rocambolesque conte de fées : le Dow Jones (+3%) a clôturé le terme boursier d’avril au plus haut.

En terme de performance mensuelle, il recolle in-extremis au Nasdaq-100 (+0,8% « seulement » vendredi), lequel engrange +26,5% en 4 semaines (un record absolu)… et qui parvient à repasser positif de +1% sur l’année 2020.

Le message est clair : avec de l’argent magique en mode « no limit », avec la FED aux commandes et qui pilote la valorisation de toutes les classes d’actifs, la crise du Covid-19 a cessé d’exister, le “Grand Confinement” n’a jamais eu lieu.

La valorisation de Wall Street se rétablit comme si l’économie n’allait définitivement pas ralentir, comme si les “buybacks” allaient continuer de doper artificiellement les dividendes, comme si la visibilité restait tout aussi limpide à l’horizon 2024 (en supposant un second mandat de Donald Trump dans la même veine que le 1er) qu’au soir du 31 décembre 2020.

Le PER du S&P500 remonte brutalement de 14,3 vers 18,5, c’est-à-dire les niveaux records de fin décembre 2019, uniquement justifiables par une spectaculaire amélioration des conditions économiques (hausse de la croissance, chute des niveaux d’endettement) de 2020 à 2024 (voir graphique ci-dessous).

Wall Street s’enflamme pour le Remdesivir, le nouveau traitement ex

Et comme ce vendredi fut la journée des paradoxes, l’effondrement du pétrole de -10% sous les 18$ (au plus bas depuis avril 1999) s’est accompagné d’une flambée historique des valeurs pétrolières qui explosaient de plus de 10% en moyenne.

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

Pour résumer, un marché purement Orwellien où « le Nord c’est le Sud, la faillite c’est la prospérité, l’obscurité rayonne plus fort que la clarté »

Mais ne vous laissez pas abuser : le « miracle » de ce vendredi correspond à un événement de marché parfaitement scénarisé.

Tout avait commencé dans la soirée de jeudi par la publication d’un article sur le site de Barron’s (un média considéré comme une quintessence de sérieux et de fiabilité) qui publia une « brève » indiquant que 125 patients auraient été apparemment “guéris” (le rapport évoque une “amélioration rapide” de l’état des malades) par le Remdesivir (développé par Gilead (NASDAQ:GILD) qui a bondi de +10%) alors que de nombreux tests précédents n’attestaient d’aucune efficacité de ce médicament sur le Covid19…

Des études antérieures menées dans le cadre d’essais cliniques du Remdesivir visant à évaluer son action inhibitrice sur le VIH n’ont pas permis d’établir non plus une quelconque efficacité…

Tranchant avec le scepticisme qui prévalait jusqu’ici concernant d’autres traitements aux résultats apparemment plus « convaincants », Wall Street a étrangement fait mine de prendre très au sérieux cette piste du Remdesivir…

Ceux qui ont participé à notre « Live » avec les abonnés de la Lettre Confidentielle vendredi dernier connaissent le fond de ma pensée : le « remdesivir » ne fut qu’un prétexte -un alibi- permettant de couvrir une « opération de marché » (cela s’appelle une manipulation de cours) programmée depuis plusieurs jours et qui serait apparue trop manifeste sans l’article de « Barron’s » (et dont le contenu ne résiste pas à 2 minutes de travail de documentation sur Internet, et encore moins à l’analyse de virologues compétents).

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

Nous n’en sommes néanmoins pas au 1er enfumage qui « passe crème » depuis 10 jours : rappelez-vous la fake News de Reuters du 9 avril annonçant la signature d’un accord de réduction de 20 millions de barils (qui avait fait flamber le WTI de +40% en quelques minutes) démentie 2 heures plus tard par le communiqué final de l’OPEP officialisant un montant de seulement 10 millions de barils.

Une semaine plus tard, le baril de WTI inscrivait un nouveau « plus bas » de 17,3$, niveau jamais revu depuis avril 1999.

Pendant ce temps, Goldman Sachs (NYSE:GS) dégrade l’action Apple (NASDAQ:AAPL)
Tentons de recoller un peu à la réalité grâce à Goldman Sachs (non, ce n’est pas de l’humour noir !) : la firme conseille désormais de vendre Apple, estimant que le ralentissement économique pourrait freiner les dépenses des ménages plus sévèrement que prévu.

Dans un tel contexte, remplacer un appareil qui fonctionne parfaitement ne semble plus une priorité.

Voilà un raisonnement qui peut s’étendre à beaucoup de secteurs tels que l’automobile, l’électro-ménager, l’équipement des résidences secondaires… et qui nous invite à mettre en doute les scénarios de rebond « vigoureux » de la croissance d’ici fin 2020 qui circulent à la Maison Blanche.

Alors que Donald Trump semblait faire preuve de pragmatisme dans son discours de jeudi soir (« que chacun fasse ce qu’il à faire en fonction des éléments dont il dispose, la santé des salariés d’abord »), dès le lendemain, il twittait que ceux qui tardaient à relancer l’activité sabotent la croissance, citant comme par hasard les gouverneurs démocrates du Michigan, du Minnesota et de la Virginie.

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

Saboter la croissance, cela signifie surtout saboter ses chances de réélection.

Mais revenons-en à Apple car nous n’en avions pas tout à fait fini.

La question cruciale est : la marque à la pomme va t-elle continuer ses “buybacks” (rachats d’actions) comme si de rien n’était (une véritable “cash machine” pour ses actionnaires) alors que la moitié des entreprises du S&P500 ou du Nasdaq, trop endettées, vont devoir y renoncer pour très longtemps ?

En conclusion : comment le Nasdaq-100 peut-il afficher un score positif depuis le 1er janvier si l’évolution des marchés n’est pas complètement falsifiée par de multiples opérations de manipulation des cours à grande échelle ?

Nouvelle démonstration que les banques centrales ont une aversion encore pire que celle au Covid-19 : une aversion au réel ?

Derniers commentaires

oui et aujoud hui la publication tombe comme le couperet.C'était que fake, fake et fake...pas de news. Gilead n a rien.Juste de la manipulation comne vous dites,histoire d ecoeurer encore un peu les particuliers qui s aventurent dans ce grand casino...
Le délire anti-américain de Bechade continue ! Plus grave, c'est son incomprehension de la valorisation des pépites du Nasdaq, et pourquoi les flux continuent de s'y investir. C'est vrai que les flux français c'est plutôt l'assurance vie, et l'écureuil... De plus l'article sur les résultats encourageants de l'antiviral Remdevisir de Gilead ne vient pas de Barron's mais de STAT. Il n'y a pas " d'enfumage", car il est clair que GILD n'est pas interessé a pomper son cours, ce n'est pas le genre de la maison. Quant a AAPL, c'est la base bcp de portefeuilles de fonds, ne vous en faites pas, il passe d'ailleurs les $ 275 ce jour. Merci.
ah oui?et toi tu crois au Pere Noel.
Les actions de Gilead (NASDAQ:GILD) ont chuté de 1,2% après que l'Organisation mondiale de la santé ait recommandé de ne pas utiliser le remdesivir, le médicament antiviral de Gilead, pour le Covid-19, après avoir conclu qu'il n'y a pas de preuve que ce médicament réduise les décès ou les délais de guérison. Il faut que la bourse puisse compter encore sur des crédules sinon ca marche pas.
Excellent article ! Merci
Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés