par Marc Angrand
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont terminé pratiquement étales mercredi et Wall Street comme le dollar étaient quasi inchangés à deux heures et demie de l'annonce des décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, les investisseurs ayant manifestement renoncé à toute prise de risque avant ce rendez-vous crucial.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,08% (4,22 points) à 5.241,66 points. A Francfort, le Dax allemand a grappillé 0,06% mais le FTSE 100 a perdu 0,05% à Londres.
L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,16%, le FTSEurofirst 300 0,14% et le Stoxx 600 0,04%.
Madrid a fait exception, reculant de 0,83% en raison des tentions politiques liées au projet de référendum sur l'indépendance de la Catalogne.
A New York, au moment de la clôture européenne, l'indice Dow Jones était quasi stable tandis que le Nasdaq perdait 0,27%, pénalisé par le recul de plus de 2,6% d'Apple (NASDAQ:AAPL). Le Standard & Poor's 500 (+0,02%) a quant à lui inscrit un nouveau record dans les premiers échanges à 2.508,85 points.
L'indice mondial MSCI, en hausse de 0,1%, a lui aussi touché un plus haut historique.
Après deux jours de débats, le FOMC, le comité de politique monétaire de la Fed, doit annoncer ses conclusions à 18h00 GMT, et la présidente de l'institution, Janet Yellen, tiendra une conférence de presse une demi-heure plus tard.
Si le statu quo sur les taux est pratiquement assuré, la banque centrale américaine pourrait annoncer qu'elle va commencer à réduire son bilan, porté à environ 4.200 milliards de dollars (milliards d'euros) par des années d'achats de bons du Trésor et de prêts titrisés.
Si ce scénario semble largement anticipé, la Fed ayant soigneusement préparé le terrain ces derniers mois, les investisseurs seront aussi attentifs aux nouvelles prévisions économiques de l'institution et aux anticipations des membres du FOMC en matière d'évolution des taux d'intérêt.
"Avec l'inflation qui a perdu de l'ampleur au cours des derniers mois et l'impact des récents ouragans sur la croissance américaine à court terme, il y a de fortes chances que certains membres de la Fed réduisent leurs prévisions des taux directeurs. Cependant, il faudrait que ce changement soit important pour abaisser le taux médian - les 'Dots' - et nous pensons que la prévision d'une troisième hausse des taux en fin d'année sera maintenue", explique Dave Chappell, gérant obligataire chez Columbia Threadneedle Investments.
HOCHTIEF CHUTE, UNIPER BONDIT, COMMERZBANK MONTE
Comme les grands marchés actions, le dollar est pratiquement inchangé face à un panier de devises de référence et l'euro évolue toujours tout près du seuil de 1,20 dollar.
La journée est plus animée pour la livre sterling, en hausse face au billet vert et à l'euro après les chiffres meilleurs qu'attendu des ventes au détail au Royaume-Uni en août, qui confortent le scénario d'une hausse de taux, peut-être dès le 2 novembre.
Aux valeurs, le producteur allemand d'électricité Uniper a bondi de 5,91%, la plus forte hausse du Stoxx 600, après l'annonce par le finlandais Fortum (+4,19%) de discussions en vue du rachat des 46,7% de son capital que détient E.ON (DE:EONGn).
La nouvelle a profité à E.ON (+2,77%) mais aussi à d'autres acteurs du secteur comme RWE (DE:RWEG) (+3,32%), Innogy (+1,28%) et Engie (PA:ENGIE) (+0,73%).
A la baisse, le groupe allemand de bâtiments et travaux publics Hochtief a cédé 7,11% en réaction à des articles de presse évoquant une éventuelle offre de rachat du spécialiste espagnol des péages autoroutiers Abertis (-0,58%).
Toujours au chapitre des fusions-acquisitions, Commerzbank (DE:CBKG) a gagné 2,41% après les informations de Reuters sur l'intérêt qu'a exprimé, selon deux sources, l'italien UniCredit (-2,24%) pour une éventuelle fusion.
Le marché pétrolier, lui, reste orienté à la hausse, l'évocation d'une prolongation de l'accord d'encadrement de l'offre par les principaux pays producteurs hors Etats-Unis l'emportant sur la hausse plus forte que prévu des stocks américains de brut sur la semaine écoulée. Le Brent (+1,90%) a touché son plus haut niveau depuis la mi-avril à 56,34 dollars le baril.
(Edité par Véronique Tison)