PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes sont en léger recul vendredi à mi-séance, après une matinée hésitante, les pertes des valeurs bancaires et cycliques l'emportant à ce stade sur les gains dans les secteurs défensifs comme la santé et l'alimentation.
De même, le dollar recule de 0,2% face à un panier de devises de référence, victime de prises de profits en réaction au repli des rendements des obligations du Trésor américain. Le billet vert a gagné plus de 6% sur octobre-novembre, plus forte hausse en deux mois depuis début 2015.
À Paris, le CAC 40 cède 0,22% à 4.532,79 points vers 12h00 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,12% et à Londres, le FTSE est stable (-0,04%). L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 se replie de 0,07%, l'EuroStoxx 50 gagne 0,07% et le Stoxx 600 est inchangé.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,13% à 0,25%.
"Il semble que le marché reprenne son souffle après une bonne avancée. Le point de vue du marché est que (le président élu américain Donald) Trump va dépenser plus et protéger davantage les Etats-Unis afin que nous ayons une inflation plus élevée et une croissance intérieure plus forte", dit Ronny Claeys, responsable de la stratégie chez KBC Asset Management, tout en notant que les investisseurs attendent des éclaircissements sur la politique de Trump.
Sur le plan sectoriel, les banques (-0,74%) pèsent, comme les ressources de base (-0,70%) et les pétrolières (-0,59%).
L'alimentation gagne 1,22% et la santé progresse de 1,08%, dopée par Actelion (+14,24%), de loin la plus forte hausse de l'EuroFirst à la suite d'une information selon laquelle Johnson & Johnson a approché le groupe suisse de biotechnologies en vue d'un éventuel rachat.
Sur le marché des changes, le dollar retombe aussi face au yen et à l'euro après avoir atteint la veille des pics de respectivement huit et 20 mois.
Les investisseurs espèrent que le programme avancé par le président élu de baisses d'impôts, de hausse des dépenses d'infrastructure et d'une réglementation allégée pour les banques relance la croissance et l'inflation.
Les cours du pétrole perdent plus de 1% sous le coup de la fermeté du dollar et de l'incertitude sur la capacité de l'Opep à réduire sa production lors de sa réunion ministérielle prévue le 30 novembre. Le baril de brut s'apprête néanmoins à afficher un gain de près de 4% sur l'ensemble de la semaine.
(Avec Atul Prakash et Patrick Graham, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)