Wall Street hésitait lundi peu après l'ouverture, sans trop pâtir d'un fort déclin des cours pétroliers après l'échec au cours du week-end d'une réunion entre pays producteurs face à la surabondance mondiale: le Dow Jones prenait 0,09% et le Nasdaq perdait 0,07%.
Vers 14H05 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 16,26 points à 17.913,72 points alors que le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 3,70 points à 4.934,51 points.
L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, avançait de 0,11 point, soit 0,01%, à 2.080,84 points.
Vendredi, la Bourse de New York avait un peu baissé à l'issue d'une séance de consolidation après de nets gains en milieu de semaine dernière: le Dow Jones et le Nasdaq avaient chacun cédé 0,16%.
Désormais, la Bourse de New York entame la semaine sur la défensive après "une réunion très attendue ce week-end entre grands pays producteurs de pétrole, qui n'ont pu se mettre d'accord sur un gel de leur production", ont écrit les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Alors que les investisseurs avaient espéré voir la réunion de Doha aboutir à une décision pour remédier à la surabondance générale, l'échec de la réunion, largement attribué aux rivalités entre l'Arabie saoudite et l'Iran, poussait les cours pétrolier à perdre plus d'un dollar le baril à New York.
"Il faut s'attendre à ce que les cours du pétrole donnent la direction d'aujourd'hui", a renchéri dans une note Patrick O'Hare, de Briefing, remarquant que le marché pétrolier avait un peu ralenti son déclin par rapport aux échanges électroniques d'avant son ouverture.
En retour, la réaction de Wall Street semblait limitée, comme celles des Bourses européennes qui ralentissaient peu à peu leur baisse après des ouvertures en fort recul.
"On entend dire que l'absence d'accord sur un gel, c'est peut-être la meilleure issue car cela va permettre à l'offre et à la demande de se rééquilibrer naturellement, par contraste avec une mesure destinée à artificiellement soutenir les cours", a avancé M. O'Hare, tout en manifestant un certain scepticisme sur cette interprétation.
Pour le reste, Wall Street, qui fait face à un calendrier peu fourni en statistiques américaines, continue à assimiler des résultats d'entreprises pour le dernier trimestre.
"La semaine dernière, la Bourse a bien pris la majorité des résultats du secteur financier, en grande partie parce qu'ils étaient moins mauvais que prévu", a rappelé M. O'Hare. "On verra si ce sentiment persiste cette semaine, qui verra (les résultats) de secteurs beaucoup plus divers".
- Morgan Stanley (NYSE:MS) monte -
Parmi les valeurs, le producteur de boissons non-alcoolisées et de snacks PepsiCo prenait 0,42% à 104,21 dollars après des résultats trimestriels globalement supérieurs aux attentes, notamment grâce à la demande aux Etats-Unis, mais défavorables à l'international.
La banque d'affaires Morgan Stanley, qui a publié des revenus trimestriels meilleurs que prévu dans le courtage malgré un déclin prévisible de l'ensemble de son chiffre d'affaires, avançait de 1,29% à 26,09 dollars.
Le fabricant de jouets Hasbro montait de 3,79% à 85,53 dollars après avoir fait part d'un bond de ses ventes et des bénéfices trimestriels, notamment grâce à ses produits dérivés du dernier épisode de la saga cinématographique Star Wars.
Le groupe internet Amazon (NASDAQ:AMZN) prenait 1,31% à 634,09 dollars après avoir annoncé qu'il allait proposer un service de vidéos en ligne à un prix inférieur à celui de l'acteur dominant du secteur, Netflix (-2,28% à 108,97 dollars) qui a récemment relevé ses tarifs.
Le laboratoire pharmaceutique Medivation, spécialiste des traitements des cancers, gagnait 5,34% à 53,90 dollars sur fonds de rumeurs de presse sur un projet de rachat par le britannique AstraZeneca.
Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à dix ans montant à 1,774% contre 1,753% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,589% contre 2,560% précédemment.