par Patrick Vignal
PARIS (Reuters) - Les Bourses en Europe ont ouvert vendredi en léger repli avec une baisse un peu plus marquée à Londres, où les valeurs exportatrices sont pénalisées par la poursuite du rebond de la livre sterling.
La réaction générale au nouveau tir de missile de la Corée du Nord reste cependant limitée, comme elle l'a été en Asie.
À Paris, l'indice CAC 40 cède 0,04% à 5.223,08 points vers 08h00 GMT. À Francfort, le Dax plie de 0,06% % et à Londres, le FTSE abandonne 0,37%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,09%, le FTSEurofirst 300 de 0,22% et le Stoxx 600 de 0,15%.
La séance, dite des "quatre sorcières", pourrait néanmoins être animée par l'arrivée à échéance de plusieurs options et contrats à terme sur les indices et actions.
Les ressources de base pèsent toujours sur la tendance dans le sillage d'indicateurs chinois, leur indice Stoxx reculant de 0,8%. Les banques sont également à la peine (-0,6%) avec notamment un recul de plus de 1% pour Commerzbank (DE:CBKG) à Francfort, la plus forte baisse du Dax.
Sur le marché des changes, la livre sterling progresse encore face au dollar, à 1,3433, un plus haut depuis plus d'un an, après les annonces de la Banque d'Angleterre qui a laissé entrevoir jeudi une prochaine hausse de ses taux pour la première fois depuis dix ans.
Du côté de la zone euro, la Banque centrale européenne annoncera le mois prochain une prolongation de six mois de son programme d'assouplissement quantitatif (QE) mais elle réduira dès le mois de janvier à 40 milliards d'euros le montant mensuel de ces rachats d'actifs, pensent les économistes interrogés par Reuters.
Aux Etats-Unis, les investisseurs seront attentifs vendredi à la publication de plusieurs statistiques sur la consommation et l'activité industrielle, à moins d'une semaine de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale.
Sur le front des valeurs en Europe, Renault (PA:RENA) prend 0,78%, dans le peloton de tête du CAC 40. Renault Nissan (T:7201) a annoncé vendredi viser un doublement de ses synergies annuelles, à dix milliards d'euros d'ici 2022, grâce à l'arrivée de Mitsubishi au sein de l'alliance et à une accélération de la convergence entre les partenaires.
La plus forte hausse de l'Eurofirst 300 est pour l'enseigne suédoise de prêt-à-porter H&M, qui prend 2,44% après avoir fait état d'une hausse de 5% sur un an de ses ventes sur la période juin-août.
PAS DE PANIQUE EN ASIE
En Asie, la Bourse de Tokyo a gagné 0,52% malgré une ouverture en baisse après l'annonce du nouveau tir de missile nord-coréen. Le marché japonais a bénéficié du repli du yen, qui n'a pas fait office d'actif refuge, signe du calme relatif affiché par les investisseurs face à la nouvelle démonstration militaire de Pyongyang.
Selon l'armée sud-coréenne, le missile tiré par la Corée du Nord a survolé le Japon avant de s'abîmer dans le Pacifique. Le Conseil de sécurité des Nations unies, qui a adopté lundi de nouvelles sanctions contre le pays, se réunira en urgence vendredi à 19h00 GMT, a-t-on appris de sources diplomatiques.
A Séoul, l'indice Kospi a pris 0,35% et à Shanghai, l'indice composite a cédé 0,5%. L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) est quasiment inchangé.
Wall Street a fini jeudi soir sur une note irrégulière, le Dow Jones ayant signé un nouveau record alors que le S&P-500 et le Nasdaq ont cédé du terrain après la statistique de l'inflation d'août qui renforce la probabilité d'une hausse de taux en décembre.
La perspective d'une hausse de taux a fait grimper les rendements obligataires : les Treasuries à 10 ans, référence du marché, ont vu leur taux monter à 2,225%, un pic de trois semaines, avant de redescendre à 2,18%.
Sur le marché des changes, le dollar n'a que brièvement réagi aux chiffres de l'inflation et il a finalement cédé du terrain. L'indice dollar recule légèrement vendredi, autour de 92 points. L'euro est stable face au billet vert, à 1,1915.
Sur le marché pétrolier, les cours du brut sont en léger repli mais sont en passe d'afficher un nouveau gain hebdomadaire sur fond de signes de redressement de la demande.
(édité par Blandine Hénault)