PARIS (Reuters) - Renault (PA:RENA) va accélérer la production de visières en plastique pour aider à protéger le personnel de santé contre le coronavirus, grâce à l'impression 3D puis à une presse à injection.
Le groupe au losange, dont les usines automobiles sont à l'arrêt, a fabriqué à ce jour 700 visières sur son site d'assemblage de véhicules de Flins (Yvelines), sur son centre d'essai de Guyancourt (Yvelines) et dans son usine de Maubeuge (Nord), a dit à Reuters une porte-parole du constructeur.
Cette production a mobilisé plusieurs dizaines d'imprimantes et de salariés. La production des Yvelines a été livrée au centre hospitalier versaillais André-Mignot.
Renault compte porter à 4.000 unités par semaine sa production de visières d'ici la fin de semaine prochaine grâce à l'élargissement du nombre de sites sollicités, à l'évolution de la conception du produit et à l'utilisation prochaine d'une petite presse et d'un moule à injection installée au Technocentre de Guyancourt.
Les imprimantes 3D ainsi libérées serviront aux projets du groupe dans la conception de prototypes et la fabrication de pièces pour des respirateurs artificiels.
De nombreux groupes industriels en France, comme à travers le monde, prêtent main forte pour pallier la pénurie de masques et de respirateurs à laquelle est confronté le système de santé.
Outre les dons de masques et l'assemblage d'éléments mécaniques de ventilateurs dans son usine de voitures de Poissy (Yvelines), PSA (PA:PEUP) réfléchit lui aussi à produire des systèmes de protection.
"On a des compétences techniques, on a du personnel, on a l'envie d'aider", a dit Yann Vincent, directeur industriel de PSA, mercredi au cours d'une téléconférence de presse. "Nous regardons ce que nous pourrions éventuellement faire pour avoir des visières transparentes qui protègent les salariés, et qui dans certaines circonstances de travail, peuvent être plus efficaces que les masques. En utilisant de l'impression 3D, on peut y arriver."
Outre le fait que les visières protègent l'ensemble du visage, elles ont aussi l'avantage de prolonger la durée de vie des masques en cellulose, qui font toujours cruellement défaut, lorsqu'elles sont portées par dessus.
(Gilles Guillaume, édité par Blandine Hénault)