par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en ordre dispersé et dans de faibles variations jeudi dans les premiers échanges, dans l'attente d'avancées sur le dossier du Brexit alors que les publications trimestrielles se poursuivent.
À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,12% à 5.690,10 points vers 08h05 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,11% et à Londres, le FTSE grappille 0,16%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro et le FTSEurofirst 300 sont stables. Le Stoxx 600 recule de 0,07%.
Le Parti unioniste démocrate (DUP), modeste formation nord-irlandaise dont l'appui permet au gouvernement britannique de disposer d'une majorité à la Chambre des communes, ne peut accepter les dernières propositions de Boris Johnson sur le Brexit, ont annoncé jeudi ses dirigeants.
Cette déclaration, qui intervient alors les dirigeants de l'Union européenne se retrouvent ce jeudi à Bruxelles pour faire le point sur l'avancée des discussions, pèse sur le marché actions et fait reculer la livre sterling.
"Le Brexit est l'unique sujet du jour", déclaré Lyn Graham-Taylor, chargé de stratégie chez Rabobank, qui dit s'attendre à ce que le Royaume-Uni demande une prolongation de la date théorique du divorce, fixée au 31 octobre.
L'agenda macroéconomique de la journée est essentiellement américain avec notamment, dans l'après-midi, les chiffres de la croissance de l'activité manufacturière dans le nord-est des Etats-Unis, des inscriptions au chômage et de la production industrielle.
VALEURS
Pernod Ricard (PA:PERP) signe la plus forte baisse du CAC 40 (-2,85%) après avoir annoncé un ralentissement des ventes au premier trimestre.
Du coté du SBF 120, c'est l'équipementier automobile Faurecia (PA:EPED) qui est en à la traîne (-6,56%) après avoir fait état d'un recul de son chiffre d'affaires organique, affecté par la fin de plusieurs contrats importants de sièges, la dégradation globale des marchés et les premières retombées sur son activité de la grève chez General Motors (NYSE:GM).
Dassault, Atos (PA:ATOS) et CapGemini cèdent environ 1% après le chiffre d'affaires moins bon que prévu de l'américain IBM (NYSE:IBM), qui perdait 5,3% mercredi en après-Bourse.
Iliad (PA:ILD) s'envole de 5,69%, bénéficiant d'un relèvement de recommandation de JPMorgan (NYSE:JPM) à "surpondérer".
Ailleurs en Europe, l'équipementier télécoms suédois Ericsson (ST:ERICb) grimpe de 6,18%, en tête du Stoxx 600, après avoir annoncé un bénéfice trimestriel bien supérieur aux attentes et relevé son objectif de chiffre d'affaires pour 2020. Il entraîne dans son sillage Nokia (HE:NOKIA), qui prend 3,97%.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, le Nikkei a terminé en modeste baisse (-0,1%) sur des prises de bénéfices après avoir grimpé la veille à un plus haut depuis décembre, les investisseurs attendant des signes de progrès dans les négociations commerciales et sur le Brexit.
En Chine, le CSI 300 des grandes capitalisations a fini en hausse de 0,1%.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en légère baisse mercredi, un indicateur décevant et les incertitudes sur le commerce entre les Etats-Unis et la Chine tempérant la tonalité généralement positive des publications de résultats de sociétés.
Les ventes au détail aux Etats-Unis ont reculé pour la première fois en sept mois en septembre, ce qui pourrait amener la Réserve fédérale à baisser de nouveau ses taux à la fin du mois.
"Il semblerait que la guerre commerciale ait fait encore une victime: après la perte de confiance des entreprises et la baisse des dépenses d'investissement, ce sont les consommateurs qui commencent à craquer", a déclaré Chris Rupkey, économiste chez MUFG Union Bank.
Les publications trimestrielles se sont poursuivies. Bank of America (NYSE:BAC) a gagné 1,5% après avoir publié un bénéfice supérieur aux prévisions.
Sur le marché obligataire américain, le rendement des Treasuries à 10 ans recule légèrement, à 1,743%.
Dans les premiers échanges, le rendement du Bund allemand à dix ans se stabilise à -0,39%, après être grimpé la veille à un plus haut depuis fin juillet, porté par l'optimisme d'un accord sur le Brexit.
CHANGES
La livre sterling cède 0,3% à 1,279 dollar, effaçant une partie des gains de la veille, alors que les négociations sur le Brexit semblent à nouveau dans l'impasse.
La volatilité de la devise britannique devrait rester élevée jusqu'à la fin du Conseil européen, a déclaré Richard Grace, chargé de stratégie changes chez Commonwealth Bank of Australia. Il estime qu'un accord pourrait faire monter la livre au-dessus de 1,35 dollar alors qu'un Brexit sans accord pourrait la faire tomber sous 1,22.
Le dollar est stable face à un panier de devises internationales après être tombé mercredi à un plus bas depuis la mi-septembre en réaction aux chiffres inférieurs aux attentes des ventes au détail américaines.
L'euro est également inchangé, à 1,108 dollar.
PÉTROLE
Les cours du pétrole reculent après la hausse plus forte que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis, d'après les données de l'American Petroleum Institute (API).
Le cours du Brent perd 0,5% à 59,12 dollars et celui du brut léger américain WTI, Western Texas Intermediate) recule sous 53 dollars (-0,66%).
(Édité par Patrick Vignal)