PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes sont en légère hausse vendredi à la mi-séance, et Wall Street est attendue en timide progression également, dans des marchés prudents en attendant les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis en janvier qui pourraient influer sur l'évolution des taux d'intérêt de la Réserve fédérale.
Selon une enquête Reuters, les économistes prévoient 190.000 créations d'emploi en janvier. Le département du Travail publiera ce rapport à 13h30 GMT.
À Paris, l'indice CAC 40 avance de 0,4% (18,39 points) à 4.245,40 points vers 11h50 GMT. À Francfort, le Dax est stable (-0,02%) mais à Londres, le FTSE avance de 0,42%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 prend 0,26% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,39%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,1% à 0,15%.
Johannes Mayr, responsable de la recherche de la banque BayernLB, s'attend à ce que la Réserve fédérale américaine ne relève qu'une seule fois ses taux cette année, estimant que le rapport sur l'emploi d'y changera rien. "La Fed est plus préoccupée par l'évolution en Chine et sur les marchés", dit-il.
ArcelorMittal, qui a annoncé une augmentation de capital de trois milliards de dollars, perd 7,75%, plus forte baisse du CAC 40.
BNP Paribas (PA:BNPP) en revanche s'adjuge 4,96%, plus forte hausse du CAC, après l'annonce d'une réorganisation de son pôle Corporate and Institutional Banking (CIB) et malgré des résultats inférieurs aux attentes.
Le secteur automobile rebondit, les résultats publiés par le constructeur suédois Volvo (+2,29%) et le fabricant finlandais de pneus Nokian Tyres (+8,1%) ayant rassuré les investisseurs après les craintes exprimées sur la croissance mondiale depuis plusieurs semaines.
Le dollar remonte un peu sur ses plus bas de deux mois et demi. Mais le billet vert est en passe d'accuser sa plus forte baisse hebdomadaire depuis 2009, plombé par des indicateurs décevants et des propos de responsables de la Fed qui tendent à repousser les anticipations de hausse des taux américains.
L'euro en revanche retombe légèrement face au dollar, après sa forte hausse de la veille. La devise européenne s'oriente vers une hausse de plus de 3% sur la semaine, sa plus forte appréciation hebdomadaire depuis octobre 2011.
Les cours du pétrole se stabilisent après une semaine de grande volatilité, qui a vu des écarts allant jusqu'à 10% sur la journée pour le baril de brut.
(Danilo Masoni, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)