PARIS (Reuters) - Les prix des produits alimentaires vont augmenter en moyenne de 2% à 3% en France à l'issue des négociations commerciales entre industriels et grande distribution mais ils baisseront pour un quart d'entre eux, a annoncé lundi Bruno Le Maire.
"Un quart des prix des produits alimentaires vont baisser", a dit le ministre de l'Economie sur France 5, promettant une baisse "tout de suite" alors que les négociations commerciales se sont conclues le 31 janvier.
"Ça ne va pas être du 10%, ça va être du 1, ça peut être du 2, ça peut être du 3%", a-t-il ajouté, citant les pâtes, le sucre, le café, les céréales et les huiles.
"Après, globalement il y aura une augmentation sur l'ensemble des produits qui sera contenue entre 2% et 3%."
Le gouvernement avait avancé de quelques semaines la date de ces négociations commerciales annuelles afin d'aboutir plus rapidement à des baisses de prix sur les produits de première nécessité après deux années de forte inflation.
Les pratiques attribuées aux industriels de l'agroalimentaire et à la grande distribution ont aussi été au coeur de la récente colère des agriculteurs français, qui les accusent d'accaparer les marges permises par leur propre production.
Sur les 1.000 contrats signés entre les 75 plus grands industriels du secteur et cinq distributeurs lors des négociations qui viennent de se conclure, 124 ne respectent pas les règles des lois Egalim, dont l'objectif est de mieux rétribuer les agriculteurs, a dit Bruno Le Maire sur France 5.
Le ministre a déclaré avoir adressé des injonctions aux industriels ou aux distributeurs concernés pour qu'ils se conforment à ces lois sous 15 jours, faute de quoi ils encourraient une amende de 5 millions d'euros.
Bruno Le Maire a promis que les noms des entreprises sanctionnées, le cas échéant, seraient rendus publics.
(Rédigé par Bertrand Boucey, édité par Zhifan Liu)