Le constructeur automobile allemand Volkswagen (DE:VOWG_p) a accepté de débourser 14,7 milliards de dollars pour régler le litige lié au scandale de ses moteurs diesel truqués aux Etats-Unis, selon des documents judiciaires publiés mardi.
Ce compromis, qui doit encore être approuvé par la justice, ouvre la voie au rachat potentiel de quelque 480.000 voitures aux Etats-Unis équipées d'un logiciel faussant le résultat des tests anti-pollution.
Leurs propriétaires, qui auront également la possibilité de faire réparer leurs véhicules aux frais du constructeur allemand, pourront en outre recevoir des indemnités en liquide pouvant aller jusqu'à 10.000 dollars par personne.
La valeur des voitures retenue dans le cadre de cette opération de rachat sera celle remontant au mois de septembre dernier, soit avant que ce retentissant scandale n'éclate aux Etats-Unis et ne se propage dans le reste du monde.
La facture du volet indemnisation s’élèvera au total à 10,033 milliards de dollars, indiquent les documents consultés par l'AFP.
A cela s'ajouteront 2,7 milliards de dollars que Volkswagen devra débourser pour "remédier intégralement" aux conséquences des émissions de gaz polluants de ses voitures aux Etats-Unis.
Le géant aux 12 marques (Audi, Volkswagen, Porsche...) s'est également engagé à contribuer à hauteur de 2 milliards de dollars à un fonds de promotion des voitures "vertes" à zéro émission.
Ce compromis doit être soumis à l'approbation de la justice américaine le 26 juillet, a indiqué une porte-parole de VW aux Etats-Unis.
Au total, Volkswagen a reconnu avoir truqué 11 millions de ses voitures diesel dans le monde.
Ce plan d’indemnisation ne va toutefois pas mettre fin aux tracas judiciaires de Volkswagen aux Etats-Unis car le ministère de la Justice a ouvert une enquête pénale et des plaintes collectives contre le groupe allemand ont été déposées.