La grande réforme fiscale promise par le président américain Donald Trump "sera probablement un peu retardée en raison de la réforme de la santé", retoquée fin mars, a indiqué mardi le secrétaire au Trésor au Financial Times.
L'objectif initial de faire adopter par le Congrès un texte sur le sujet avant août "est très optimiste, voire pas réaliste actuellement", a expliqué Steven Mnuchin au quotidien britannique, tout en soulignant qu'il misait toujours sur un remaniement du code fiscal d'ici la fin de l'année.
Donald Trump a dû retirer en mars son projet de réforme de la loi dite "Obamacare" sur la santé, faute d'un soutien suffisant de ses propres troupes au Congrès.
L'administration avait dans la foulée de cet échec mis l'accent sur la réforme fiscale, une autre grande promesse de campagne, espérant des discussions moins âpres au sein de sa majorité.
Mais remanier l'ensemble du code fiscal, ce qui n'a pas été fait depuis 1986, a été l'un des défis que plusieurs présidents, républicains comme démocrates, ne sont pas parvenus à surmonter vu les obstacles de procédures et les délicats compromis nécessaires.
Les économies qu'il était prévu de faire sur "Obamacare" devaient par ailleurs compenser en partie les réductions d'impôts envisagées et donc la baisse de revenus pour le budget fédéral.
Alors que les leaders républicains insistent pour que le remaniement fiscal soit "neutre" pour le budget, c'est-à-dire sans incidence sur les recettes budgétaires, M. Mnuchin a insisté auprès du Financial Times sur le fait que "la croissance économique génère beaucoup de revenus".
La différence entre une croissance de 1,8% et de 3% est "stupéfiante", a-t-il estimé en affirmant que selon les scénarios retenus, les revenus générés pouvaient varier de près de 2.000 milliards de dollars.