Dans une récente déclaration, le ministère russe des Affaires étrangères a accusé la Corée du Sud d'aggraver les tensions avec la Corée du Nord. Le ministère a souligné la nécessité de recourir à la diplomatie pour rétablir le calme et assurer la sécurité dans la péninsule coréenne. Selon le ministère, les actions de la Corée du Sud sont perçues comme une atteinte à la souveraineté de la Corée du Nord et une menace potentielle pour son système politique.
La porte-parole du ministère, Maria Zakharova, a déclaré sur le site web du ministère que la paix et la stabilité dans la région ne peuvent être atteintes que par des moyens politiques et diplomatiques. Elle a suggéré qu'à moins que la Corée du Sud et son allié, les États-Unis, ne cherchent l'agression, il ne devrait pas y avoir d'alternative à l'engagement diplomatique.
Cette accusation intervient alors que la Corée du Sud a signalé que la Corée du Nord se prépare à détruire les routes traversant la frontière fortement fortifiée. Cette évolution fait suite à l'affirmation de la Corée du Nord selon laquelle la Corée du Sud aurait envoyé des drones au-dessus de Pyongyang, ce qui a conduit à un échange de rhétorique acerbe entre les deux nations.
Les relations entre la Russie et la Corée du Nord se sont resserrées, en particulier après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022. Le président russe Vladimir Poutine et le leader nord-coréen Kim Jong Un ont effectué des visites réciproques, signalant des liens diplomatiques et militaires plus étroits. Par le passé, la Russie soutenait les sanctions de l'ONU contre la Corée du Nord en raison de ses essais nucléaires.
Cependant, dans un changement notable, la Russie a opposé son veto en mars à une résolution de l'ONU visant à renouveler un panel examinant les violations par la Corée du Nord des sanctions du Conseil de sécurité.
Dans un développement connexe, le président russe Vladimir Poutine a soumis un document à la Douma d'État, la chambre basse du parlement russe, pour ratifier un traité de partenariat stratégique avec la Corée du Nord. Selon des informations de l'agence de presse Interfax, le traité comprend des dispositions pour une assistance militaire mutuelle en cas d'attaque contre l'un ou l'autre pays.
Par ailleurs, des experts médico-légaux ukrainiens ont découvert des preuves de l'utilisation d'armes nord-coréennes dans des attaques contre des villes ukrainiennes. Le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy a reconnu l'implication directe de la Corée du Nord dans le conflit lors de son allocution vidéo nocturne de lundi.
Reuters a contribué à cet article.
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