"Il est raisonnable de penser" que la mise en service de la ligne à grande vitesse (LGV) Paris-Strasbourg, qui devait intervenir en avril 2016, sera reportée, a affirmé dimanche Jacques Rapoport, président délégué du directoire de la SNCF.
"Nous avons décidé d'interrompre complètement" les activités de tests sur le tronçon où s'est déroulé l'accident meurtrier d'une rame d'essai TGV à Eckwersheim en Alsace samedi, a déclaré M. Rapoport, également président de SNCF Réseau, lors d'une conférence de presse au siège de l'entreprise à Paris.
"Compte tenu de la durée des enquêtes et de la nécessité de bien tout comprendre avant la mise en service, il est donc raisonnable de penser qu'elle sera reportée", mais "ce n'est pas une décision, la décision c'est, nous ne reprenons rien demain lundi avant de comprendre ce qui s'est passé", a expliqué le dirigeant du transporteur ferroviaire public.
Pour une raison inexpliquée, le train est sorti de la voie et a chuté dans l'eau d'un canal. C'est le premier déraillement mortel dans l'histoire du TGV depuis sa mise en service en 1981.
Le bilan provisoire est de 11 morts et 37 blessés, dont 12 en état d'urgence absolue, selon le parquet de Strasbourg, qui a ouvert une enquête.