PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont ouvert sans grande tendance mercredi, à l'instar d'un début de semaine marqué par des prises de risque limitées sur le marché avant la réunion cruciale entre les présidents américain et chinois jeudi et vendredi.
Le rebond des cours du pétrole et des métaux permet néanmoins de soutenir les secteurs associés, ce qui profite à l'ensemble de la cote.
À Paris, l'indice CAC 40 est quasiment inchangé (+0,02%) à 5.102,52 points vers 07h43 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,22% pénalisé par le repli des valeurs automobiles, tandis qu'à Londres, le FTSE (+0,3%) profite a contrario de la progression des valeurs minières.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro et le Stoxx 600 sont stables. De son côté, le FTSEurofirst 300 grapille 0,06%.
Le secteur des ressources de base (+1,3%) signe la plus forte progression en Europe avec la hausse des cours des métaux, notamment du cuivre et du nickel. Aux valeurs, BHP Billiton tient la tête du FTSE avec un bond de 2,6%.
A Paris, JCDecaux (PA:JCDX) chute de 3,13%, pénalisé par l'abaissement du conseil de JPMorgan à "neutre" contre "surpondérer", l'intermédiaire financier jugeant le potentiel de hausse limité à court terme sur la valeur.
A contrario, les analystes de JPMorgan ont porté un avis favorable sur Capgemini (PA:CAPP), qui signe dans la foulée la plus forte hausse du CAC 40 (+1,74%).
Iliad (PA:ILD) recule de 2,3% à 207,30 euros, après le placement de titres du fondateur de l'opérateur télécoms Xavier Niel qui a cédé 1,7% du capital au prix de 207,32 euros par action.
Le compartiment du pétrole et gaz (+0,85%) profite de la hausse des cours du brut, qui évoluent à des plus hauts d'un mois. Selon les chiffres publiés mardi soir par l'American Petroleum Institute (API), les stocks de brut aux Etats-Unis ont reculé plus que prévu la semaine dernière.
Les investisseurs attendent mercredi à 14h30 GMT les chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
Depuis le début de la semaine, les opérateurs de marché limitent leurs initiatives sur le marché en amont d'une réunion jugée cruciale entre les présidents américain et chinois. Donald Trump et Xi Jinping doivent se rencontrer pour la première fois jeudi et vendredi dans un contexte de montée du protectionisme aux Etats-Unis et de tensions avec la Corée du Nord, qui a réalisé un nouveau tir de missile mercredi au large de ses côtes.
"Les investisseurs attendent de voir si les deux responsables politiques sont capables d'établir un projet qui pourrait être mutuellement bénéfique pour les deux pays", indique Naeem Aslam, analyste marchés chez ThinkMarkets.
L'échéance prochaine de l'élection présidentielle en France nourrit aussi la prudence des investisseurs alors que les onze prétendants à l'Elysée ont débattu pour la première fois mardi soir à l'occasion d'un débat télévisé.
Selon un sondage Elabe pour BFM TV, le candidat du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon a été jugé le plus convaincant lors du débat, avec 25%, devant Emmanuel Macron (21%), puis François Fillon (15%) et Marine le Pen (11%).
Le rendement des obligations souveraines françaises à 10 ans a d'abord progressé mercredi, avant de reculer désormais à 0,905%. Parallèlement, le rendement des emprunts allemands de même échéance est en légère baisse. De fait, le spread entre le Bund et l'OAT, qui s'était creusé plus tôt dans la matinée à plus de 68 points de base, retombe autour de 66.
Les opérateurs de marché surveilleront par ailleurs la publication, à 18h00 GMT, du compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale. Avant cela, les chiffres du cabinet ADP sur l'emploi aux Etats-Unis, attendus à 12h15 GMT, donneront un premier aperçu du marché du travail pour le mois de mars avant la publication, vendredi, du rapport officiel sur l'emploi.
En zone euro, sont attendus les chiffres définitifs pour le mois de mars des indicateurs d'activité PMI composite, qui devraient confirmer la bonne santé de l'économie de la région lors du premier trimestre.
Sur le marché des changes, le dollar est quasiment inchangé face à un panier de devises de référence, à l'euro et au yen.
(Blandine Hénault, édité par Véronique Tison)