L'Union nationale des professions libérales (UNAPL) a réclamé vendredi des "mesures d'urgence" pour faire face à la chute de l'activité liée aux récents attentats de Paris, une situation comparable à celle d'une "catastrophe naturelle", selon elle.
"Ne pas capituler et opposer une résistance déterminée aux barbares passe par la poursuite de la vie économique du pays, elle est essentielle", a déclaré le président de l'UNAPL, Michel Chassang, s'adressant au ministre de l'Economie Emmanuel Macron, lors d'un congrès organisé à Paris.
Mais "la situation actuelle est assimilable à celle de catastrophe naturelle, nous aurons donc besoin de mesures d'urgence pour soutenir nos entreprises et les aider à franchir le cap en préservant leurs emplois", a-t-il plaidé.
"Une chute brutale de l'activité se fait ressentir et touche de très nombreuses activités du secteur libéral", a-t-il encore affirmé.
Dans un communiqué publié mardi, l'UNAPL indiquait que certaines professions libérales, dans le domaine de la santé, avaient subi un "surcroît d'activité" mais qu'une "baisse sensible" avait aussi été enregistrée dans le secteur des services et du commerce.
"Dans ce contexte, le pacte de responsabilité doit absolument se poursuivre, il est plus que jamais vital pour redonner du souffle à nos entreprises", a souligné M. Chassang.
Le numéro un de l'organisation a par ailleurs demandé "le report de certaines cotisations sociales et les mêmes aides spécifiques que celles débloquées par ailleurs dans certains autres secteurs".
Soulignant que les très petites entreprises (TPE) libérales devront s'adapter aux "nouvelles contraintes" liées aux problèmes de sécurité, M. Chassang a demandé au gouvernement de "ne leur imposer aucune contrainte nouvelle et au contraire de faire preuve de souplesse à l'égard d'un certain nombre d'échéances à venir", afin que ces entreprises puissent notamment supporter "l'impact financier" de ces nouveaux dispositifs.
"La mise en oeuvre de certaines dispositions comme par exemple la mise en accessibilité des locaux professionnels - que nous approuvons sans aucune réserve bien entendu - est peut-être devenu un sujet moins prioritaire en les temps qui courent", a-t-il suggéré.
"C'est la vie normale qui doit reprendre ses droits", a répondu M. Macron, qui a dit être conscient des difficultés éprouvées par certaines professions liées au tourisme.
Le ministre a par ailleurs assuré une nouvelle fois que le pacte de responsabilité serait appliqué "jusqu'au bout".