Les producteurs et patrons de salles de concerts réclament un plan de soutien au secteur de 50 millions d'euros pour les aider à faire face aux conséquences des attentats et aux dépenses de sécurité, a indiqué mardi leur syndicat.
"Aujourd'hui, les garanties de sécurité et le modèle économique du secteur du spectacle sont à revoir" face aux "nouvelles dispositions à mettre en place" en matière de sécurité, à "la baisse des ventes de billets constatés sur la semaine post-attentats" et aux "annulations de spectacles", a souligné le Syndicat national des producteurs, diffuseurs, festivals et salles de spectacle musical et de variétés dans un communiqué.
Le syndicat Prodiss "salue, ainsi, à ce titre, la mise en place immédiate, par la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, d'un fonds d’urgence de 4 millions d’euros", a-t-il ajouté. "Mais l'onde de choc nécessite un plan de soutien d'envergure à moyen terme du gouvernement : en effet, pour pallier l'impact, le syndicat évalue ses besoins à 50 millions d'euros", a-t-il poursuivi.
En solidarité avec les victimes des attentats et leurs proches, le syndicat a par ailleurs "recommandé à à ses adhérents qui le souhaitent, d'abonder un fonds d'aide, par exemple sur la base d'un euro sur chaque billet vendu en décembre".
Le Prodiss indique aussi qu'il "accompagnera l'ensemble de ses adhérents (...) dans la mise en place des mesures de sécurité qui seront nécessaires" et souhaite également "proposer le billet nominatif, qui permettra de faciliter les contrôles d'identité aux entrées des salles".
Fleur Pellerin avait annoncé mercredi un fonds de solidarité destiné à aider les salles de spectacle face aux annulations dues aux attentats et aux dépenses de sécurité, abondé à hauteur de 3,5 millions d'euros par les pouvoirs publics et 500.000 euros par la Sacem.