La compagnie publique brésilienne pétrolière Petrobras, au coeur d'un scandale de corruption qui secoue le pays, doit annoncer mardi ses objectifs quinquennaux, qui devrait inclure une réduction des investissements et de nouvelles ventes d'actifs.
"Le plan stratégique" 2017-2021 sera supervisé pour le première fois par le nouveau président du groupe, Pedro Parente, nommé en juin par le nouveau président conservateur Michel Temer, qui a succédé à la présidente de gauche Dilma Rousseff, destituée par le Sénat.
Ces annonces interviennent alors que les salariés menacent de faire grève pour protester contre un éventuel gel des salaires.
Ce plan, qui sera présenté au siège du groupe à Rio de Janeiro, sera "réaliste" et aura pour objectif de "réorganiser l'entreprise", a déclaré lundi à l'AFP Adriano Pires, directeur du cabinet CBIE (Centre brésilien d'infrastructures).
Petrobras est au coeur d'un vaste réseau de corruption monté par des entrepreneurs du BTP qui négociaient des contrats avec le géant public pétrolier en échange du versement de pots-de-vin à des partis politiques.
Le géant pétrolier avait affiché pour 2015 des pertes record de 9,6 milliards de dollars, affecté par la chute des cours du brut et par la crise économique et politique qui sévit au Brésil. En 2015, l'économie brésilienne s'est contractée de 3,8% et un recul similaire est attendu pour cette année.
Il a toutefois publié un bénéfice de 370 millions de reais (106 millions de dollars) au deuxième trimestre, renouant avec les gains après trois trimestres de pertes grâce à une augmentation de sa production et une hausse des prix du pétrole.
Petrobras a également entamé un plan de ventes d'actifs. La compagnie a cédé en juillet au groupe pétrolier norvégien Statoil (OL:STL) une part de 66% dans une licence pétrolière, jugée très prometteuse, au large du Brésil, pour 2,5 milliards de dollars.