SAINT-JEAN-D'ILLAC, Gironde (Reuters) - La situation était lundi matin plus favorable sur le front de l'incendie qui s'est déclenché en fin de semaine dernière près de Bordeaux et qui a détruit 560 à 580 hectares de pinède selon les dernières estimations, a indiqué le préfet de la Gironde.
Le vent qui a faibli, la pluie légère qui est tombé durant la nuit et les températures en baisse ont permis aux pompiers d'afficher un meilleur moral même si la vigilance reste de mise face au vent d'ouest prévu dans l'après-midi.
"Il n'y a pas eu de progression du feu, au contraire il y a une évolution plutôt favorable", a dit le préfet Pierre Dartout, faisant état d'un feu "stabilisé" mais pas "maîtrisé".
La relève des 280 pompiers qui ont continué à oeuvrer toute la nuit était en cours lundi matin. Les Canadair devaient reprendre leurs rotations dans le courant de la matinée.
Les 500 personnes évacuées de leurs habitations sur les communes de Pessac et de Saint-Jean-d'Illac, à une vingtaine de kilomètres de Bordeaux, d'où est parti l'incendie vendredi après-midi, devraient savoir à la mi-journée si elles peuvent rentrer chez elles.
"On ne peut pas prendre le moindre risque avec la population", a indiqué le préfet.
Depuis le début de l'incendie dont la cause n'a toujours pas été déterminée, aucune personne n'a été blessée et aucune maison n'a été endommagée.
Face à ce qui constitue le plus grand incendie de forêt de l'été en France, Bernard Cazeneuve a annoncé dimanche le déploiement de 300 pompiers supplémentaires et de 60 pompiers de la sécurité civile, portant le total à 660 soldats du feu.
Le ministre de l'Intérieur a également renforcé les moyens de lutte aériens portant le nombre de bombardiers d'eau engagés sur la zone à sept (quatre Canadair, deux Tracker et un Dash).
(Claude Canellas, édité par Yves Clarisse)