PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont ouvert en hausse mercredi, dans un climat attentiste avant l'audition de Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), au Congrès où elle pourrait donner des indications sur le calendrier de la normalisation de la politique monétaire aux Etats-Unis.
À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,55% à 5.168,96 points vers 07h18 GMT. À Francfort, le Dax progresse de 0,43% et à Londres, le FTSE prend 0,67%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,44%, le FTSEurofirst 300 s'adjuge 0,43% et le Stoxx 600 gagne 0,42%.
Point d'orgue de la séance, Janet Yellen doit s'exprimer mercredi à partir de 14h00 GMT devant la commission des services financiers de la Chambre des représentants, avant une intervention jeudi devant le Sénat.
"Il sera intéressant de voir si la patronne de la Fed décide de se montrer plus explicite sur les intentions du FOMC en matière de politique monétaire dans les prochains mois", indique Tangi le Liboux, analyste marchés chez Aurel BGC.
Selon les économistes de Société Générale (PA:SOGN), Janet Yellen devrait affirmer à nouveau que la faiblesse de l'économie et de l'inflation aux Etats-Unis est temporaire mais ne devrait pas donner de dates concernant le début de la réduction de la taille du bilan de la banque centrale américaine avant la réunion de politique monétaire prévue les 25 et 26 juillet.
"Etant donné les récents commentaires de plusieurs responsables sur les craintes concernant la stabilité financière, nous surveillerons si la présidente de la Fed évoque le prix des actifs", ajoutent les économistes de la banque.
Mardi, deux responsables de la Fed, la gouverneure Lael Brainard et le président de la Fed de Philadelphie Patrick Harker, ont émis des doutes sur la nécessité d'une nouvelle hausse rapide des taux d'intérêt au vu de la faiblesse de l'inflation.
Ces déclarations ont pesé sur le dollar, affaibli en outre par les nouvelles révélations sur des contacts entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie en 2016.
Le billet vert recule mercredi de 0,35% face à au yen et évolue en légère hausse face à un panier de devises de référence.
De son côté, la livre sterling recule de 0,2% face au dollar après les propos du vice-gouverneur de la Banque d'Angleterre, Ben Broadbent, qui a indiqué dans une interview à la presse écossaise n'être pas prêt à décider d'un relèvement des taux pour le moment.
Les opérateurs de marché attendent également à 14h00 GMT la décision de politique monétaire de la Banque du Canada qui pourrait relèver son taux directeur, ce qui constituerait une première en près de sept ans et pourrait donner le coup d'envoi d'un resserrement monétaire plus vaste, notamment en Europe.
BURBERRY BONDIT, PEARSON CHUTE ENCOREAux valeurs, le groupe de luxe britannique Burberry (LON:BRBY) bondit de 4,56% après avoir annoncé une croissance de 3% de son chiffre d'affaires à périmètre comparable au premier trimestre sous l'égide de son nouveau directeur général, Marco Gobbetti. [L8N1K3191]
En tête du SBF 120, Bureau Veritas (PA:BVI) grimpe de 2,55%, dopé par le relèvement du conseil de Morgan Stanley (NYSE:MS) à "surpondérer" contre "pondération en ligne".
A l'inverse, le groupe de médias britannique Pearson (LON:PSON) chute encore, de 5,42%, après plusieurs dégradations de recommandation d'analystes. Il avait annoncé mardi la vente de 22% du capital de Penguin Random House à son partenaire allemand Bertelsmann.
Le repli de Pearson entraîne l'ensemble du compartiment des médias dans le rouge (-0,23%), l'unique repli sectoriel en Europe.
En Asie, la Bourse de Tokyo a clôturé en baisse de 0,48%, pénalisée par le renchérissement du yen face au dollar qui a pesé sur les valeurs exportatrices de la cote.
Outre-Atlantique, la Bourse de New-York a clôturé sans grand changement mardi soir malgré une séance animée par les nouvelles révélations autour de la campagne électorale de Donald Trump qui ont fait brièvement chuté Wall Street.
Sur les marchés pétroliers, les cours du brut évoluent en nette hausse, soutenus par l'annonce d'une baisse des stocks de brut la semaine dernière aux Etats-Unis, selon les données de l'American Petroleum Institute (API).
Par ailleurs, l'EIA, l'agence d'information du département américain de l'Energie, a réduit mardi sa prévision de production américaine de pétrole brut en 2018.
(Blandine Hénault)