La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé mercredi la mise en place d'un dispositif d'indemnisation des victimes du valproate de sodium, la substance active de l'épileptique Dépakine, qui sera voté au Parlement d'ici la fin de l'année.
Marisol Touraine a également promis dans les six mois un dispositif permettant de prendre en charge "en totalité" par l'Assurance maladie les soins des patients reconnus dans le cadre d'un "protocole de dépistage et de signalement", selon le communiqué du ministère.
Un pictogramme alertant sur les dangers de ce traitement chez les femmes enceintes sera aussi apposé sur les boîtes du médicament, commercialisé par Sanofi (PA:SASY), en plus des mentions d'alerte déjà existantes, précise le ministère.
Marisol Touraine a fait ces annonces alors qu'une étude publiée mercredi a chiffré pour la première fois à 14.322, le nombre de femmes enceintes qui ont été "exposées" au valproate de sodium, la substance active de l'antiépileptique Dépakine, entre 2007 et 2014, soit environ 2 grossesses pour 1.000.
Commercialisée depuis 1967 en France, la Dépakine est aujourd'hui sur la sellette comme tous les médicaments à base de valproate de sodium, à cause d'un risque élevé - de l'ordre de 10% - de malformations congénitales mais également d'un risque accru d'autisme et de retards intellectuels et/ou de la marche, pouvant atteindre jusqu'à 40% des enfants exposés.