France: l'hôtellerie enregistre un recul de fréquentation sans précédent lié aux attentats

Publié le 20/09/2016 12:57
La tour Eiffel, le 9 juillet 2016. A Paris et en Ile-de-France, 'la fréquentation des touristes a chuté de 6,4% au premier semestre de l'année, selon KPMG (Photo PHILIPPE LOPEZ. AFP)

La tour Eiffel, le 9 juillet 2016. A Paris et en Ile-de-France, 'la fréquentation des touristes a chuté de 6,4% au premier semestre de l'année, selon KPMG (Photo PHILIPPE LOPEZ. AFP)

Après une année 2015 contrastée entre Paris/Ile-de-France et les autres régions, l'hôtellerie française enregistre en 2016 un recul de fréquentation sans précédent, après les attentats qui ont un impact durable sur la présence touristique et de potentielles conséquences sur l'investissement, selon une étude publiée mardi par KPMG.

"Si les événements de janvier 2015 ont eu un impact limité dans le temps - également compensé par la clientèle +affaires+ ainsi que par les bonnes performances loisirs durant l'été - les attentats du 13 novembre 2015 ont fortement dégradé l'attractivité de la capitale et de la France auprès des clientèles internationales et domestiques. "A Paris, la baisse des niveaux de fréquentation en 2015 est identifiable sur l'ensemble des segments, à l'exception du haut de gamme (+2 points à 80,5%)", note KPMG.

Le cabinet d'audit a réalisé sa 39e étude du secteur grâce à un panel de 3.000 hôtels --sur 16.000 au total en France-- comprenant 240.000 chambres, soit près de 44% du parc homologué.

Selon KPMG, "l'année 2016, durablement impactée par les attentats conjugués à d'autres éléments de conjoncture (grèves, météo) marque un tournant pour l'industrie hôtelière française".

A Paris et en Ile-de-France, "la fréquentation des touristes chute de 6,4% au premier semestre 2016, malgré l'organisation de l'Euro 2016, qui n'aura pas eu un impact suffisant pour compenser les mauvaises performances du début d'année et le repli des clientèles étrangères (américaines et asiatiques essentiellement)", assure le cabinet.

En cause principalement : le contexte d'insécurité accru qui se poursuit à la suite des attentats de 2015 à Paris et du 14 juillet à Nice, qui auront un "impact durable sur l'image de la destination France", affirme-t-il, pointant aussi la place importante que prennent les hébergements "hybrides", telles que les locations via des plateformes comme Airbnb ou Abritel.

D'ici la fin de l'année, "on peut estimer une baisse de la fréquentation située entre 8 et 10%, ainsi qu'une baisse de chiffre d'affaires identique, avec un impact sur la clientèle d'affaires et une négociation des prix", a assuré Stéphane Botz, responsable du pôle hôtellerie et immobilier chez KPMG, lors d'une conférence de presse.

"L'impact sans précédent des attentats sur la fréquentation et les recettes touristiques dans des régions clés pour le tourisme français (Ile-de-France, Côte d'Azur), pourrait avoir des conséquences se propageant à l'ensemble des composantes de l'industrie dès mi-2016 et 2017, notamment sur l'investissement et le volume transactionnel en France", explique M. Botz.

Le secteur de l'hôtellerie "est toujours résilient mais on constate que depuis 6 à 9 mois, les investisseurs ne veulent pas acheter au prix fort", note-t-il.

Le marché de l'investissement hôtelier reste très dynamique en France en 2015. Il a représenté 2,2 milliards d'euros, toutefois en légère baisse de -21,4% par rapport à 2014.

"Plus globalement, sur le secteur du tourisme, on va assister à un repli qui devrait faire baisser la part des recettes, de l'ordre de -0,2%, sachant que le secteur représentait l'an dernier 7,3% du PIB", poursuit Stéphane Botz.

Au 19 juillet 2016, l'hôtellerie française homologuée par Atout France totalisait 574.329 chambres pour 14.061 hôtels, soit une capacité moyenne par hôtel de 41 chambres. Ces chiffres laissent entrevoir une légère baisse du nombre d'hôtels et du nombre de chambres, en province essentiellement.

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