L'appel à la grève dans les magasins de province et de banlieue des Galeries Lafayette pour protester contre des mesures salariales "discriminatoires" s'est traduit vendredi par de nombreux rassemblements de salariés devant les magasins en régions, selon des sources syndicales.
Dans certains magasins, la mobilisation a concerné "60% à 70%" du personnel, s'est félicité Frédéric Hacquard (CFDT). Dans d'autres points de vente, en revanche, le mouvement a été beaucoup moins suivi, a-t-il ajouté.
Le responsable syndical a cité comme magasins particulièrement mobilisés ceux de Bordeaux, Belfort, Besançon, Grenoble, Angers, Lorient, Nantes ou Nice. Les salariés se sont rassemblés "en moyenne de midi à 15h30" devant l'entrée des magasins, avec distribution de tracts.
Selon Patrick Lafond (FO), à Lyon-Bron, le rassemblement, de 14h00 à 16h00, a concerné près de 60% des salariés (plus de 90 sur 160), "toutes générations confondues". A Bordeaux, 190 salariés se sont mobilisés, a-t-il précisé, citant aussi Biarritz et Grenoble.
Contactée, la direction n'a souhaité faire aucun commentaire.
Cet appel à la grève, à l'initiative de tous les syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC) - une première selon la CFDT -, faisait suite notamment au versement récent d'une prime de 1.000 euros aux seuls salariés des Galeries Lafayette Haussmann, vaisseau amiral du groupe situé à Paris.
Lors des négociations annuelles obligatoires (NAO), les salariés du magasin Haussmann ont aussi obtenu une augmentation générale de 1%, contre 0,5% pour ceux de tous les autres magasins (Lafayette Gourmet, Montparnasse, banlieue et province, regroupés au sein de l'entité Magasins Galeries Lafayette, MGL).
"La prime de 1.000 euros, c'est vraiment la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", a estimé M. Hacquard.
"3.000 salariés" sur les quelque 5.700 de l'entité MGL "avaient signé la pétition demandant qu'on leur attribue à eux aussi une prime de 1.000 euros", a ajouté M. Lafond.
Les syndicats demandent un "accord qui garantisse des mesures concrètes et équitables pour l’amélioration des conditions de travail et du pouvoir d’achat des salariés".