L'agence de notation financière Fitch Ratings a placé lundi en "défaut partiel" quatre grandes banques grecques suite à l'instauration d'un contrôle des capitaux dans le pays pour enrayer une fuite massive des capitaux et une panique bancaire.
"La dégradation de NBG (National Bank of Greece), Piraeus, Eurobank et Alpha reflète l'opinion de Fitch que ces banques ont échoué et auraient fait défaut si les contrôles de capitaux n'avaient pas été mis en place, au vu de la haute cadence des retraits des dépôts et de la décision de la BCE du 28 juin de ne pas relever le plafond des liquidités d'urgence (ELA) de la banque de Grèce", assure l'agence dans un communiqué.
Fitch ajoute que sa décision est fondée sur le fait que les restrictions sur les dépôts ont un impact "matériel" sur une partie des obligations mâtures de ces banques.
Un "défaut partiel" ou "restricted default" indique qu'un emprunteur est en situation de défaut sur une de ses obligations, sans pour autant se trouver dans une procédure de liquidation ou de faillite.
Jusqu'à présent les notes de solvabilité financière à long terme de ces quatre banques étaient à "CCC", suggérant que la possibilité qu'elles manquent une échéance n'était pas à exclure.
La décision de l'agence de notation est un coup dur pour des fonds d'investissement nord-américains qui ont pris des participations dans ces établissements en 2014.
Parmi eux, on compte le fonds du milliardaire John Paulson, Paulson & Co, BlackRock, Capital Group, Fidelity Management & Research ou encore Fairfax Holdings.