L'activité hôtelière en France depuis le 1er juillet et jusqu'au 20 août a été morose en Ile-de-France et sur la Côte d'Azur mais les autres façades littorales et la province ont tiré leur épingle du jeu, selon une étude publiée mercredi.
"Considérée dans son ensemble, l'hôtellerie française a enregistré une baisse du RevPar (Revenu par chambre disponible, indicateur clé du secteur) de 9,4% entre le 1er juillet et le 20 août. Ce résultat traduit notamment l'impact des attentats dans la capitale et le long des côtes méditerranéennes, en particulier sur le segment haut de gamme, très présent dans les deux destinations", assure une étude du cabinet spécialisé MKG.
"L'Ile-de-France et la région Provence Alpes Côte-d'Azur sont les destinations phares du tourisme hexagonal: sur l'année, elles représentent à elles seules 50,4% du chiffre d'affaires de l'hôtellerie française", rappelle MKG.
Dans les hôtels des communes littorales de la Côte d'Azur, du 1er juillet au 20 août (par rapport à la même période en 2015), le taux d'occupation a baissé de 5,7 points et le RevPar de 15,2%, selon MKG.
"Les attentats ont ramené les hôtels azuréens à des niveaux de performance comparables à ceux de l'été 2014 (et) après une saison estivale 2015 qui avait enregistré de belles performances (+22,3% de RevPar)", poursuit l'étude.
Les difficultés se prolongent également à Paris, "destination elle aussi affectée par l'attentat de Nice en raison de sa surexposition à la clientèle internationale et aux risques sécuritaires. Avec des taux d'occupation en baisse de 12,2 points et de 8,3% des prix moyens, Paris intra-muros a vu son RevPar chuter de 21,2% du 1er juillet au 20 août 2016, tandis que les hôtels franciliens en périphérie de Paris enregistraient un recul de RevPAR de 11,5%", poursuit le cabinet.
En revanche, le littoral hors Côte d'Azur s'en sort mieux. "En comparaison avec l'été dernier, la côte atlantique enregistre ainsi une hausse de RevPAR de 4,8%, le littoral breton de 2,2%, le Languedoc de 2,0%, et la Manche de 1,8%", affirme MKG, rappelant que ces régions littorales avaient déjà observé une amélioration l'an dernier.
La province enregistre aussi un RevPar en hausse, de 3%. "Auvergne-Rhône Alpes emporte la palme estivale de la croissance touristique, avec un RevPAR en hausse de 7,5%. Si la fréquentation n'augmente que très légèrement (+0,2 point de taux d’occupation), les prix moyens ont progressé de près de 7,1% dans les hôtels de la région qui s'étend du Cantal à la Savoie. Les régions Centre–Val de Loire et Pays de la Loire enregistrent des taux d'occupation en hausse de respectivement 2,5 points et 2,2 points, et des RevPAR en hausse de respectivement 5,4% et 7,8%", ajoute MKG.